Imprimer la page
Vie locale

Une obligation d'accompagnement pour les 16-18 ans

Depuis la rentrée 2020, tout jeune entre 16 et 18 ans est dans l’obligation de se former, selon un décret publié en août 2020. Les missions locales ont pour rôle d'accompagner les adolescents de cette tranche d'âge qui ont décroché du système scolaire. Laure Hontang est l'une des chargées de projet à la Mission Locale Pays Basque qui accompagne ces jeunes.

Pouvez-vous nous faire un état des lieux de la situation ?

Laure Hontang : Chaque année, de nombreux jeunes sortent du système scolaire sans aucune qualification. 15 % des 16/29 ans sont sans diplôme et parmi eux 29 % sont issus des quartiers prioritaires. L'année 2021, avec les cours en distanciel dû à la situation sanitaire, risque de voir ce chiffre grossir. Ce dispositif s'adresse à tous ces jeunes.

Pourquoi cette obligation de formation pour les 16-18 ans ?

L.H. : L’instruction obligatoire des jeunes de 16 ans est prolongée par l'obligation de formation jusqu’à l’âge de 18 ans. Dans le cadre de la stratégie nationale de prévention et de lutte contre le décrochage scolaire et la pauvreté, l’État rend obligatoire la formation et le suivi des jeunes déscolarisés. Ce dispositif apporte des solutions aux jeunes mineurs qui ne sont ni en études, ni en emploi, ni en formation. Mais plutôt que le terme d'obligation de formation, je préfère employer le terme d'obligation d'accompagnement.

Quel est le rôle de la mission locale ?

L.H. : Ce dispositif étant tout récent, nous avons démarré en février 2021. Nous sommes spécialisés dans l’accompagnement professionnel et social des 16-25 ans, mais nous sommes encore dans le flou sur les moyens de rattraper ces décrocheurs. La mission locale a un rôle de contrôleur. Elle est mandatée par l’État pour repérer les jeunes entre 16 et 18 ans ayant quitté le système scolaire, afin de leur proposer une aide pour poursuivre leur parcours d'insertion sociale et professionnelle. Nous devons être en capacité de dire ce qu'ils font et où ils sont. Nous travaillons avec la PSAD (Plateforme de Suivi et d’Appui des Décrocheurs). Il s'agit d'une instance qui réunit des professionnels du territoire sur la question du décrochage scolaire, co-animée par le CIO (Centre d'Information et d'Orientation) et la mission locale.

Comment procédez-vous ?

L.H. : Le travail de repérage repose sur un ancrage territorial de proximité en s'appuyant sur un partenariat d'acteurs et d'orientation. Dans un premier temps, nous nous réunissons une fois par mois avec le CIO et la MLDS (Mission de Lutte contre le Décrochage Scolaire). Nous passons au peigne fin la liste de la PSAD que le CIO nous envoie. Nous travaillons aussi en...

Cet article est réservé aux abonnés. Pour lire la suite de cet article, vous pouvez acheter notre journal ou vous abonner.
Accédez à toute l'actualité et aux annonces légales en illimité

1 AN (52 n°)Hebdomadaire
à partir de 25,00 €/an *

(* Tarif en vigueur en France Métropolitaine, valable pour la version numérique)

Déjà abonné ?  > je me connecte