Suite de la promenade historique sur le littoral biarrot
Nous reprenons cette balade interrompue à proximité de l’Hôtel du Palais (voir notre édition du 09 juin 2021).
Le long du Quai de la Grande Plage
Cadeau de Napoléon III à son épouse l’impératrice Eugénie, le palais est édifié au cours des années 1854-1855 en briques et pierres, ce qui lui confère cette façade colorée si caractéristique, dans le style Louis XIII. Initialement dénommé « Villa Eugénie », il est racheté par une banque parisienne en 1870, puis il est transformé en casino en 1881 et prend le nom de Palais Biarritz. En 1893, nouveau changement d’identité pour le bâtiment qui devient un hôtel de luxe sous le nom d’Hôtel du Palais. Son histoire architecturale ne s’arrête pas là puisque il est agrandi en 1903, à l’occasion des travaux qui font suite à un incendie l’ayant en partie détruit. Plusieurs propriétaires se sont succédés après son rachat en 1870, mais depuis 1952, le palace appartient à la ville de Biarritz.
Imprimons nos pas dans ceux de tous les personnages célèbres qui ont fréquenté l’Hôtel du Palais. Sans doute se sont-ils promenés le long du Quai de la Grande Plage. Selon les époques, ils auront alors déambulé devant les Bains-Napoléon (1858-1896), le 1er casino municipal (1901-1927) ou l’actuel Casino, inauguré en 1929. Fruit d’un ambitieux projet de rénovation du casino originel confié à l’architecte biarrot, Alfred Laulhé. le bâtiment affiche les codes stylistiques propres à l’Art déco. Plusieurs campagnes de restauration jalonnent l’histoire du bâtiment, dont la façade est soumise aux intempéries venues de l’océan. En 1992, il est partiellement inscrit à l’Inventaire des Monuments Historiques, ce qui le protège contre d’éventuels nouveaux projets immobiliers et lui garantit de conserver son allure.
Le Casino municipal est voisin du Casino Bellevue qui le domine du haut de la « Falaise aux Hortensias ». Quittant le Quai de la Grande Plage, nous continuons à longer le littoral. Au-dessus de nos yeux, le Casino Bellevue, inauguré en 1858, conserve le souvenir de la vie mondaine sous le Second Empire. Tout comme son cousin municipal, il a connu de nombreuses rénovations et transformations, au gré des besoins – tantôt lieu de jeux et de fête, hôpital ou désormais centre de congrès – et des aléas, tel l’incendie l’ayant ravagé en 1886. Le bâtiment est immense, comme la plupart des constructions qui bordent le littoral biarrot, nous donnant l’impression d’être face à un immense paquebot. Le style architectural de sa façade est un mélange de Second Empire, de néoclassique et d’Art nouveau.
Boulevard du Maréchal Leclerc et Port des Pêcheurs
Il faut encore avancer sur quelques mètres pour laisser momentanément les imposantes architectures évoquant le Biarritz mondain des Années Folles et flâner dans les ruelles de cette ancestrale ville de marins pêcheurs. Juste avant de descendre sur le port, une passerelle nous invite à rejoindre le rocher du Basta. Ce petit chemin, tous comme ceux qui sinuent sur la pente bordant le Port des Pêcheurs, semble presque confidentiel, réservé au connaisseur qui accepte de s’éloigner de la cité balnéaire. En haut des marches, la vue s’ouvre sur la façade du littoral que nous venons d’arpenter.
Revenant sur nos pas, nous...
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