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Vie locale

Retour sur l’histoire de Saint-Jean-de-Luz que vous ignorez peut-être ?

La Maison de l’Infante - Photo © Marie Barrace Perromat

La Maison de l’Infante - Photo © Marie Barrace Perromat

Étymologie

Contrairement à ce que l’on pourrait penser, cette jolie ville proche de la frontière ne doit pas son nom à l’espagnol luz qui signifie « lumière », mais au basque lohizune qui signifie « lieu marécageux ». En effet, ce mot, lui même dérivé de lohi, « boue » et du suffixe un, « lieu », renvoie à la nature initiale du terrain sur lequel la ville de Saint-Jean-de-Luz s’est implantée.

Mémoire de ce passé, le boulevard Victor Hugo, sur lequel sont installées les halles, s’est longtemps nommé rue des marais. De grands travaux entrepris au 19ème siècle ont permis d’assainir cette zone marécageuse en employant des quantités importantes de remblais.

Pêche

Le port de pêche est partagé entre Saint-Jean-de-Luz et Ciboure. La pêche fait partie intégrante de l’histoire de la cité balnéaire : tantôt florissante, tantôt malheureuse, tout à la fois locale et lointaine. Depuis les années 1990, la criée est implantée du côté de Ciboure et son toit à grands pans coupés fait écho à la Rhune, visible en toile de fond. En plus des diverses espèces de poissons, les marins pêcheurs de Saint-Jean-de-Luz s’adonnent à partir de fin septembre ou début octobre à la pêche de l’algue rouge. Cette algue rare, utilisée en cuisine ou en cosmétique, également appelée algue gelidium ou agar-agar, ne se trouve qu’ici, en plus des côtes indonésiennes, marocaines et japonaises. C’est la seule pêche encore débarquée sur le quai de Saint-Jean-de-Luz. En cette saison, vous avez toutes les chances de croiser un ou plusieurs bateaux chargés de cette algue facilement identifiable à sa couleur.

Maison de l’Infante

La Maison de l’Infante porte ce nom depuis le passage de l’Infante Marie-Thérèse d’Autriche en 1660. Pourtant, son séjour n’aura duré que 48 heures seulement ! Le nom originel de la maison est en réalité Joanoenia, littéralement « la maison de Joannot », un riche armateur luzien. Sur la porte d’entrée originelle, un fronton triangulaire porte les armes de la famille. Il s’agit d’une ancre reliée à un arbre fruitier, plus précisément un prunier, en référence à leur important statut d’armateur et au nom de famille du fameux Joannot, Haraneder. En réalité, le choix du prunier est très probablement le fruit d’une erreur. En effet, haran signifie « vallée » tandis que aran, sans le « h », signifie « prune ». Quant à eder, sa traduction est « belle ».

Incendie

En 1558, la ville a été la proie d’un incendie gigantesque. Entièrement mise à feu par les Espagnols, une partie de l’église et une maison sont sorties indemnes des flammes. Cette dernière, située dans la rue de la République, est toujours visible. Elle abrite désormais un restaurant étoilé, le Kaiku. Le mystère entoure son histoire, laissant planer le doute quant aux raisons qui lui ont permis de réchapper du feu. Parmi les hypothèses, le fait qu’elle soit...

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