Enseignement du basque aux adultes
Nouveaux arrivants ou basques depuis des générations, ils sont de plus en plus nombreux, sur la côte, à s’inscrire à des cours de basque. Mais le secteur fait face à un manque de professeurs. Explications.
Lundi 4 octobre, 19 heures. Dans les couloirs d’AEK, au siège bayonnais de l’association historique spécialisée dans les cours de basque (Euskara en basque) pour adultes, c’est l’effervescence. En ce jour de rentrée, ils sont plusieurs dizaines à défiler dans les couloirs du bâtiment, à la recherche de leur classe. Les profils sont variés, mais tous ont le même objectif : apprendre ou réapprendre le basque. « Mon ami est originaire d’ici et nos filles sont bilingues » explique Myriam, installée dans sa classe de deuxième année. Près d’elle, un jeune homme, nouveau venu dans la région veut pouvoir « parler avec ses copains » et apprendre la langue « à ses futurs enfants ».
Dans une autre classe, un basque d’une cinquantaine d’années souhaite rattraper le temps perdu et reprendre les bases : « mon père le parlait mais ne nous l’a pas vraiment transmis », regrette-t-il. C’est un fait : aujourd’hui, l’Euskara a le vent en poupe, en particulier sur la côte. L’an dernier, au cours de l’année scolaire 2020-2021, les professeurs d’AEK ont dispensé des cours à 1 100 élèves. « Cette année, c’est un peu plus mais nous n’avons pas encore les chiffres », souligne Angel Estensoro, formateur pour AEK.
De l’autre côté de l’Adour, chez Jakinola, on note le même engouement pour la langue basque. Depuis la rentrée, cet organisme de formation fondé en 2019 a mis en place trois groupes en cours du soir, auxquels 24 personnes assistent. « Et le basque explose au niveau professionnel : entre les comptes de formation, les entreprises qui financent des cours etc., nous en sommes à 25 inscrits »,...
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