L’histoire industrielle de la chaussure à Hasparren
Aujourd’hui, l’industrie de la chaussure, qui a longtemps été l’activité principale d’Hasparren, semble tombée dans l’oubli en dehors du village. On connaît Mauléon et ses espadrilles, mais on ne se souvient plus des 15 usines qui ont pourtant employé jusqu’à 1 500 locaux à l’apogée de la production de chaussures dans les années 1950.
À Hasparren, les anciens ont conservé la mémoire car beaucoup ont travaillé dans l’une de ces usines. La ville a la volonté de faire revivre cette partie de son histoire en collectant auprès de ses habitants les traces de cette activité, en mettant en oeuvre des moyens pour les conserver et en les diffusant auprès du public. Au printemps, une conférence de presse s’est tenue à la mairie pour exposer les différentes étapes du projet. D’abord examiner et étudier les archives publiques, et parallèlement, retrouver chez les particuliers des objets, des outils, des machines, des documents (écrits, photographies, enregistrements sonores…) et surtout des témoignages. Cette première étape, prévue jusqu’à la fin de l’année 2021, doit permettre de reconstituer l’histoire.
Au 19ème siècle, la ville d’Hasparren possède trois atouts favorisant le développement des activités de tannerie et de cordonnerie : de l’eau qui coule depuis l’Ursuya, des élevage bovins et ovins fournissant la matière première, et une forêt de chênes, essence indispensable au tannage des peaux.
En 1851, on recense ainsi 51 tanneurs sur la commune, tandis qu’à la fin du 19ème siècle, on dénombre environ 2 000 cordonniers à domicile, c’est-à-dire des particuliers qui fabriquent leurs propres paires de chaussures. À cette même époque, l’arrivée de l’électricité permet à certains cordonniers de se fédérer, donnant ainsi naissance aux premières usines de chaussures. L’automatisation du travail va en effet rendre possible, à partir de 1898, la production de chaussures en plus grande quantité, faisant disparaître les cordonniers à domicile au profit d’un marché à destination des locaux, transformant une activité artisanale en une activité industrielle.
En 1900, ce sont 2 500 personnes qui sont employées dans l’industrie de la chaussure, des Haspandars...
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