Rentrée masquée : paroles de collégiens et de lycéens
Même si l'objectif de la rentrée scolaire 2020 est d'accueillir les élèves dans un cadre serein, propice aux apprentissages et à la reprise de la vie collective, ce retour sur les bancs du collège et du lycée est inédit : les élèves de 11 ans, tout comme les adultes qui les encadrent, doivent porter le masque afin d'éviter au maximum la propagation de la Covid-19. Nous avons recueilli leurs impressions après les premiers jours de cours.
Étrange atmosphère aux abords des lycées et des collèges : une nuée d'élèves se ruent vers les grilles des établissements scolaires, tous masqués. Cette image de science-fiction marquera cette rentrée 2020, accompagnée dans son sillage par le spectre de la covid-19. En effet, le protocole sanitaire impose le port du masque aux élèves de plus de 11 ans. Sac à dos flambant, basket flambant neufs, et masque anticovid-19 sur le visage, Emilien, comme tous les collégiens, aborde la sixième avec une double inconnue : celle d'une journée masquée, ponctuée de règles sanitaires à respecter, et celle de la nouvelle vie de collégien dans un environnement qu'il ne connaît pas. Pourtant le jeune garçon semble serein malgré un petit souci technique : « Ma mère m'a bien expliqué comment mettre le masque et le retirer correctement par les élastiques. Le problème, c'est qu'il est trop grand et qu'il tombe à chaque fois que j'ouvre la bouche. Pourtant maman a croisé les élastiques. Mais, j'étais surtout plus concentré à trouver mes salles de classe et à écrire mes devoirs qu'à m'occuper de mon masque. Le masque, si ça dérange un peu ce n'est pas grave, l'important c'est de se protéger du virus ». Enola, sa camarade de classe, soupire : « C'est long de le porter toute une journée . Ce n'est pas très agréable pour respirer et en plus, on transpire dessous ».
our Hugo, lycéen de seconde, la difficulté de cette rentrée est plus de se repérer dans son nouvel établissement : « Finalement, le masque est presque devenu une norme. Et on s'y habitue vite. Je le mets depuis le début du déconfinement et le retour au collège en juin. On doit le porter dans le bus, au centre-ville de Bayonne. Le plus dérangeant, c'est de ne pas pouvoir manger avec nos copains, qui ne sont pas dans notre classe. Cette contrainte est la plus difficile à supporter ».
Une jeune fille de sa classe renchérit : « Le seul moment où on pourra enlever notre...
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