Qui finance le sport en France ?
La France est le pays qui consacre le plus d’argent au sport au sein de l’UE. Toutes dépenses sportives confondues, le financement annuel du sport se monte à près de 40 milliards d’euros avec à la fois un financement public, une part croissante de dépenses privées et un financement spécifique pour de grands événements sportifs (JO 2024 à Paris).
La France compte près de 16 millions de licenciés. Deux tiers des Français de plus de 15 ans ont pratiqué du sport au moins une fois dans l’année selon le baromètre national des pratiques sportives 2018. Alors que la dépense sportive nationale globale croît de manière importante, la dépense privée prend peu à peu le pas sur la dépense publique.
15 milliards d’euros de financements publics
La dépense publique annuelle dirigée vers le sport avoisine les 15 milliards d’euros, selon un rapport remis au Premier ministre le 26 novembre 2018 par la députée Perrine Goulet. Les communes, départements et régions sont les acteurs principaux du financement public du sport.
En 2017, l’État a injecté environ 6,4 milliards d’euros dans le sport selon l'Institut national de la jeunesse et de l’éducation populaire (Injep). L’essentiel de cette dépense est orienté vers le sport scolaire et le sport de haut niveau. Le ministère de l’éducation nationale est ainsi le premier contributeur au sein de l’État, avec 5,5 milliards d’euros (en moyenne) depuis 2014, loin devant le ministère des sports qui finance à hauteur de 800 millions d’euros.
Une partie du budget du ministère des sports subventionne l’Agence nationale du sport dont les principales missions sont de soutenir les associations sportives, développer la pratique sportive locale, financer des équipements sportifs, participer à l’organisation de grands événements sportifs internationaux. Son budget s’élève à 284 millions d'euros dont la moitié correspond à une subvention du ministère des sports et l’autre moitié du produit de taxes sur les paris sportifs. Cette somme inclut une dotation de 61 millions d'euros pour les fédérations sportives.
Quant aux collectivités territoriales, elles soutiennent le sport en France à hauteur de 6,6 milliards d’euros environ. Cette dépense est principalement assurée par le bloc communal qui a versé 6,3 milliards d’euros en 2017, soit près de 95 % du total des collectivités territoriales. En 2018, sur les 330 000 équipements répertoriés dans le recensement des équipements sportifs, 67 % sont gérés par des communes ou des intercommunalités et seulement 13 % par des associations.
Selon l’Injep, le financement public est stable depuis 2014. Pourtant, la dépense sportive fait l’objet d’une politique de maîtrise des coûts, tant à l’échelon local qu’au niveau national. Ainsi, 26 % des communes interrogées par l’Association nationale des élus en charge du sport (Andes) déclarent avoir baissé leurs subventions au sport entre 2015 et 2016.
La part croissante de la dépense privée
Les Français sont les premiers financeurs du sport en France, avec une dépense de 17,3 milliards d’euros en 2017 d'après le rapport du Conseil Économique, Social et Environnemental (CESE) sur l'économie du sport et même 19,9 milliards d’euros selon l’Institut national de la jeunesse et de l’éducation populaire. Cette dépense prend en compte les achats d’articles de sport (chaussures, vêtements...) ainsi que les dépenses liées aux abonnements, adhésions ou droits d’accès à un équipement.
Selon le rapport de 2019 consacré à la politique du sport par le Conseil d’État, les ménages ont dépensé en moyenne près de 250 euros en articles de sport et 150 euros en services sportifs sous forme notamment de cotisations ou...
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