Quelles sont les bonnes habitudes alimentaires à prendre pendant le confinement ?
Télétravail, confinement avec ou sans enfants, manque d’activité physique, stress face à l'incertitude… Cette situation peut chambouler les comportements alimentaires et entraîner une prise de poids. Christophe Robin, médecin nutritionniste installé à Bayonne, référent nutrition pour les pros et le centre de formation de la Section Paloise et auprès des jeunes de l'Aviron Bayonnais, apporte quelques conseils pour adapter son comportement alimentaire à la situation.
LPA : Pendant le confinement, avez-vous remarqué des changements vis-à-vis des comportements alimentaires (perte ou prise de poids) ?
Christophe Robin : Effectivement, il y a eu quelques changements. Un gros tiers de mes patients ont pris du poids, un petit quart en a perdu et le poids est resté stable chez les autres.
Comment pouvez-vous expliquer un tel changement de comportement ?
C.R. : Pour ceux qui ont pris du poids, les principaux facteurs sont le grignotage, surtout sucré, par ennui ou pour compenser le stress, une diminution de la consommation de légumes et fruits frais et de protéines (viande et poisson), et une augmentation des aliments ultra transformés (plats préparés, pâte à tarte prête à consommer...). La présence des enfants (école, collège, lycée) en permanence à la maison incite à manger plus ou différemment (les repas à base de féculents ou issus des fast food peuvent être plus nombreux). Pour ceux qui ont perdu du poids, l'absence de sorties conviviales au restaurant ou chez des amis les a empêchés de faire des écarts. Ils ont eu plus de temps pour eux pour cuisiner et/ou pour pratiquer une activité physique. Ceux dont le poids est resté stable ont continué à exercer leur activité professionnelle sur leur lieu de travail habituel et n'ont pas changé leurs habitudes alimentaires.
Y a-t-il des profils spécifiques ?
C.R. : Oui, certains profils sont plus favorables au dérèglement de poids, comme les patients à risque élevé de diabète de type 2, de part leur hérédité génétique ou leurs antécédents personnels (des femmes qui ont accouché de "beaux bébés" et/ou qui ont pris beaucoup de poids lors d'éventuelles grossesses) ou encore parce que les personnes sont déjà en insulino résistance (c'est à dire une anomalie de l'action de l'insuline dans le corps). Enfin, chez certains patients, principalement des femmes, dont la sérotonine (neurotransmetteur impliqué entre autres dans la gestion des humeurs) est déficiente.
Comment peut-on concilier télétravail et alimentation ?
C.R. : Il est conseillé de ne pas manger lorsque l'on travaille. Pour cela, il est nécessaire de s'aménager des temps de repas dédiés, composés d'une alimentation équilibrée, adaptée au nouveau rythme imposé par le télétravail. Mais aussi s'aménager des temps de détente, de repos dont le but est de diminuer le stress et la fatigue accumulés. Des exercices basés sur la respiration peuvent être pratiqués. De nombreuses applications très bien faites en proposent. Par ailleurs, les gens ont tendance à confondre, avec raison d'ailleurs,...
Cet article est réservé aux abonnés. Pour lire la suite de cet article, vous pouvez acheter notre journal ou vous abonner.
Accédez à toute l'actualité et aux annonces légales en illimité
1 AN (52 n°)Hebdomadaire
à partir de 25,00 €/an *
(* Tarif en vigueur en France Métropolitaine, valable pour la version numérique)
Déjà abonné ? > je me connecte
- Une nouvelle jeunesse pour la lanterne du phare
- Aguila Technologies, un lauréat aux ambitions internationales