Panorama du sport professionnel au Pays Basque
La rentrée rime aussi avec reprise sportive. Pour le sport professionnel, c’est aussi le départ d’une nouvelle saison avec de nouveaux objectifs, souvent en rapport avec la réalité économique. À l’heure où des championnats ont débuté ou sont sur le point de démarrer, nous faisons le tour des clubs professionnels présents sur le territoire basque.
Iparralde, terre d’ovalie
Le tout premier derby de l’histoire a eu lieu en 1908. 113 ans après, la dernière confrontation du 12 juin dernier est encore dans toutes les mémoires. Dans son antre d’Aguilera, le Biarritz Olympique Pays Basque gagnait son ticket pour l’élite du rugby hexagonal, condamnant par la même occasion son éternel rival à la descente aux enfers. Un été est passé, l’euphorie ou la détresse digérée, place à la nouvelle saison avec deux objectifs bien différents pour chacun des clubs phares du Pays Basque. La montée n’est pas synonyme de paradis et le BOPB devra batailler dur pour conserver sa place en Top 14. Avec le plus petit budget de la division (13 M €), les biarrots ne peuvent envisager qu’un seul objectif : le maintien. De leurs côtés les bleus et blancs ont un seul but en tête : le retour en élite. Et ils s’en donnent les moyens avec un budget de 14,5 M €, le plus gros de la Pro D2. Les enjeux sont sportifs mais aussi économiques. Pour l’Aviron Bayonnais Rugby Pro, un retour en Top 14 est synonyme de recettes pour bon nombre de commerçants. La proximité du stade avec le centre ville fait que chaque match à domicile profite aux hôteliers, cafetiers, restaurateurs… Le club bayonnais avec de toutes nouvelles infrastructures aspire à être le leader local, un rêve qui pourrait se concrétiser avec un retour dans l’élite accompagné d’une envie de départ chez l’équipe dirigeante biarrote. Considérant que le potentiel économique est trop réduit, les patrons du club (la famille Gave), ambitionnent de délocaliser le club dans un bassin de population plus grand. En effet les 27 000 habitants de la station balnéaire et la présence du voisin sont perçus comme un facteur contraignant pour la croissance d’une entité gérée comme une entreprise. Ayant jeté son dévolu sur la métropole lilloise, le clan Gave, s’il parvenait à accomplir ce déménagement, laisserait une autoroute aux bayonnais.
Difficile d’exister dans l’ombre du rugby
À eux deux, les deux clubs phares mobilisent plus de 27 M €. Dans un bassin de population de 300 000 habitants, difficile pour un autre sport d’attirer les faveurs des sponsors. Le seul club professionnel subsistant entre les deux institutions se trouve à Anglet. À deux pas des plages, l’Hormadi fait de la résistance avec son budget de 1,2 M €. Les hockeyeurs des sables évoluent au plus haut niveau national ; la Ligue Magnus (12 clubs). Mis à part le rugby et le hockey sur glace, il n’y a pas vraiment d’autre sport professionnel en Iparralde. Même le football a du mal à exister avec des équipes en compétition seulement en National 3 (5ème division). Si l’Aviron Bayonnais FC avait eu quelques velléités dans les années 2000, le rêve ne s’est pas concrétisé. Le projet d’accession à la Ligue 2 s’est soldé par trois saisons en National (D3) avant de redescendre les échelons jusqu’au niveau actuel. De l’autre côté des Pyrénées, la situation du football est bien différente. Il est incontestablement le roi et génère une économie considérable.
Et la pelote basque ?
S’il est un sport symbole de la culture basque, c’est bien la pelote. Pratiquée des deux côtés des Pyrénées, deux de ses spécialités génèrent des revenus : la main nue et la Cesta Punta. En...
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