Imprimer la page
Vie locale

« Non Fêtes » de Bayonne : le sous-préfet dans l'attente d'un retour à la normale

Philippe Le Moing-Surzur, un sous-préfet « heureux d’être à Bayonne et de faire appliquer les politiques nationales sur ce territoire si particulier » © YR

Philippe Le Moing-Surzur, un sous-préfet « heureux d’être à Bayonne et de faire appliquer les politiques nationales sur ce territoire si particulier » © YR

En poste à la sous-préfecture de Bayonne depuis le 25 janvier dernier, Philippe Le Moing-Surzur éprouve « un vrai plaisir à évoluer sur ce territoire à forte identité ». Dans son bureau avec vue sur l’Adour, le représentant de l'État nous reçoit pour évoquer ses six premiers mois au Pays Basque. Impossible de ne pas évoquer la saison estivale et la « non tenue » de son événement phare. Car on n’est pas vraiment bayonnais tant que l’on n’a pas vécu les célèbres fêtes...

LPA : Un semestre après votre arrivée au Pays Basque, quel est votre regard sur ce territoire ? Comment le définiriez-vous ?

Philippe Le Moing-Surzur : Je le définirai avec deux critères qui peuvent paraître opposés mais en fait complémentaires. D’abord, c’est un territoire fort par son identité basque et la cohérence de sa géographie, de la mer à la montagne. La culture basque qui le structure est une grande force mais le territoire est néanmoins divers et les besoins, les attentes ou les styles de vie ne sont pas les mêmes que l'on soit dans la vallée des Aldudes ou sur la Côte. Mais tout ça, c'est le Pays Basque.

Quelles sont d'après-vous les richesses de ce territoire ?

PLMS : La richesse est avant tout humaine. Je sens sur ce territoire un dynamisme et une volonté de faire bouger les choses dans tous les domaines : dans le milieu associatif, économique… À tous les niveaux. Cette volonté de valoriser le territoire et de se prendre en main, en allant de l'avant et en construisant des projets, c’est remarquable.

Parmi ces richesses il y a la convivialité, et pour la 2ème année consécutive, les Fêtes de Bayonne sont annulées. Y avait-il nécessairement un besoin d'organiser ces "Non Fêtes" ?

PLMS : Oui, cela a montré son efficacité l’an passé. L’objectif est avant tout sanitaire, il s’agit de prendre des précautions pour éviter de retrouver des gens agglutinés, avec toutes les conditions réunies pour développer l’épidémie. Pour cela la mairie a décidé de ne pas organiser les Fêtes de Bayonne et a fait en sorte de ne pas faciliter les regroupements de personnes. Bien entendu, l’État est derrière ça pour des raisons sanitaires, et le travail se fait en parfaite collaboration entre la municipalité, la sous-préfecture et la préfecture.

Pouvez-vous nous rappeler les dispositions prises (1) pour éviter les regroupements festifs ?

PLMS : Cela relève de la responsabilité de la mairie de Bayonne, le préfet a pris un arrêté d’interdiction de consommation et de vente d’alcool sur la voie publique pendant les cinq jours des « non fêtes de Bayonne ». Quant au maire, il a reproduit les dispositions de l’année dernière en parfaite association avec l’État. Par conséquent, le maire restreint les horaires d’ouverture des cafés et restaurants jusqu’à minuit. Le camping sauvage est interdit, la diffusion de musique est prohibée... La mesure la plus symbolique est sans doute celle de la mise en place des barrières en quinconce sur la place de la mairie pour éviter que des personnes viennent célébrer une ouverture fictive. Ce sont des mesures de bon sens, comprises par le plus grand nombre. Même si bien sûr, on ne peut que regretter de ne pas pouvoir, encore cette année, organiser cette manifestation. On espère que ce sera possible l’an prochain, d’autant que certains me disent que je ne serai jamais un vrai sous-préfet de Bayonne tant que je n’aurais pas connu ses célèbres fêtes.

Le risque est-il plus élevé cette année que l’an passé ?

PLMS : Le risque est de même intensité, puisque le schéma épidémique est à peu près le même. Le variant est très contagieux et nous avons encore 14 % de la population de + 65 ans non vaccinée sur le département. Ces personnes peuvent rapidement saturer les services hospitaliers, notamment de réanimation. Il faut que l’on apprenne à...

Cet article est réservé aux abonnés. Pour lire la suite de cet article, vous pouvez acheter notre journal ou vous abonner.
Accédez à toute l'actualité et aux annonces légales en illimité

1 AN (52 n°)Hebdomadaire
à partir de 25,00 €/an *

(* Tarif en vigueur en France Métropolitaine, valable pour la version numérique)

Déjà abonné ?  > je me connecte