« Mon entourage est le moteur de ma réussite »
Isabelle Sallaberremborde, 41 ans et maman d'une fillette de 11 ans, a repris la ferme familiale en 2008 dans le quartier Minhotz à Hasparren. Aujourd'hui, elle est à la tête d'un troupeau d'une trentaine de Blondes d'Aquitaine, des vaches qu'elle bichonne chaque jour.
Depuis quand avez-vous repris l'exploitation familiale ?
Isabelle Sallaberremborde : J'ai repris la ferme familiale en 2008 lorsque ma mère est partie à la retraite. Auparavant, j'étais aide familiale.
Est-ce par obligation, ou par choix ?
I.S. : J'ai toujours voulu devenir agricultrice contrairement à mes trois soeurs. J'ai suivi des études au lycée agricole de Saint-Palais. Je voulais absolument être à la tête d'un troupeau de vaches. Mes parents avaient des laitières, mais lorsque je m'installe en 2008, c'est l'année de la crise du lait. J'ai donc décidé de me lancer dans des races à viande et j'ai choisi les Blondes d'Aquitaine. La première année, j'en ai achetées 15. Nous avons fait aussi de gros investissements notamment en construisant tous nos bâtiments pour accueillir le troupeau. Mon but était de faire de l'agriculture raisonnée en ayant un cheptel à taille humaine. Je possède aujourd'hui 33 vaches adultes, 20 génisses et 15 veaux.
Qu'est-ce qui vous plaît le plus dans votre métier ?
I.S. : J'aime ce métier qui ne connaît pas la monotonie. Chaque jour est différent, même s'il existe une journée type qui comprend le soin à apporter aux animaux, le travail aux champs, la vente, la comptabilité. Mais des aléas m'obligent toujours à m'adapter, comme par exemple un vêlage compliqué où je dois veiller la vache toute la nuit. J'aime aussi énormément les naissances. Je ne me lasse pas de chouchouter mes vaches et de les aider à mettre bas.
Est-ce difficile pour une femme d'intégrer le monde agricole ?
I.S. : Pour moi, ça n'a pas été difficile puisque j'ai pris la suite de mes parents. C'est un milieu dans lequel j'ai grandi et qui me plaît. C'est sûr que c'est un métier physique, donc plus masculin. Mais il ne faut pas travailler seule. Mon mari, Kadet , m'aide beaucoup. Il...
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