Camille Piaton, ébéniste entre tradition et modernité
Camille Piaton, 40 ans, exerce le métier d’ébéniste d’art depuis près de 10 ans. Après un CAP obtenu à l’École Boulle à Paris et grâce à un réel don artistique, la jeune femme installe son atelier en 2018 à Anglet dans la Zone Activité du Prince Impérial. Elle présente un travail impeccablement réalisé pour le plus grand bonheur de ses clients. Artisan et artiste à la fois, Camille est en perpétuelle création et se réinvente chaque jour avec enthousiasme et talent.
Qui êtes-vous, Camille Piaton ?
Camille Piaton : Je suis, aujourd’hui, ébéniste, mais j’ai un parcours atypique. Originaire d’Alès (Gard), j’ai grandi en région parisienne entourée d’un père ingénieur en informatique et d’une mère infirmière en psychiatrie. Depuis l’âge de sept ans, je suis passionnée de peinture et d’écriture, et ces passions comblaient mes journées. J’ai également suivi des cours de danse classique durant 15 ans. Plus tard, pendant mes études de communication (diplômée bac+3 en communication), j’ai fait 5 ans de mannequinat. J’ai été serveuse puis directrice d’un restaurant à Paris sur les Champs-Élysées. J’ai aussi enregistré et produit un album de slam et de rap. Mais je n’étais pas suffisamment épanouie. J’avais besoin de m’exprimer davantage et de produire. À 31 ans, j’ai décidé de tout arrêter.
Comment êtes-vous devenue ébéniste ?
C.P. : Depuis l’âge de 4/5 ans, je voulais être ébéniste. Je ne sais pas trop pourquoi, mais c’était comme une obsession. À l’âge de 31 ans, j’ai changé radicalement de voie. J’ai passé le concours de l’école Boulle que j’ai réussi, puis pendant un an, j’ai suivi une formation pour adulte d’ébéniste. En parallèle, je me suis formée à différents modules complémentaires : marqueterie, laquage, CAO (NDLR : Conception Assistée par Ordinateur : logiciels et techniques de modélisation géométrique qui permettent de concevoir et de réaliser, à l’aide d’un ordinateur des produits manufacturés). J’ai passé mon CAP en candidat libre. Puis j’ai fait un stage de trois mois dans une menuiserie qui dépendait d’une entreprise dans le bâtiment. J’ai découvert de nombreux corps de métiers et je me suis imprégnée de leur savoir. J'ai troqué mes chaussures à talons pour des chaussures de chantier et j’étais ravie.
Quand est née votre entreprise ?
C.P. : Je suis d’abord passée par une couveuse d’entreprise à Tarnos pendant trois ans. Je voulais savoir si mon projet était réaliste et si le côté artistique que je voulais développer était viable économiquement. Pendant trois ans, j’ai réussi à me créer petit à petit une clientèle. Autoentrepreneuse en 2018, je suis passée en EIRL en février 2020.
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