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Juridique Entreprise

Discrimination liée au sexe, mythe ou réalité ?

Marie-Hélène Balby de Vernon est spécialisée en droit du travail

Marie-Hélène Balby de Vernon est spécialisée en droit du travail

Avocate à Bayonne depuis le début des années 1990, Marie-Hélène Balby de Vernon est spécialisée en droit du travail. En cette semaine débutée par la journée des droits de la femme, nous sommes allés l’interroger pour évoquer deux sujets. Celui de la place des femmes dans la profession mais aussi l’épineux problème des inégalités salariales entre les deux sexes.

LPA: Pourquoi la profession d’avocat ? Vous en rêviez enfant ?

Marie-Hélène Balby de Vernon : Pas vraiment, j’ai toujours été axée plutôt sur le conseil en entreprise plus que sur le métier d’avocat. D’ailleurs, je n’ai pas passé le CAPA (Certificat d’Aptitude à la Profession d’Avocat, NDLR). La fusion des professions a fait que je suis devenue avocate et j’en suis très contente.

Depuis vos débuts, la profession s’est largement féminisée ?

MHBV : Oui, il y avait beaucoup moins de femmes à l’époque, même si ça commençait. Aujourd’hui, je crois que les femmes sont majoritaires dans la profession, tout comme dans la magistrature d’ailleurs. Pour le concours de l’ENM (École Nationale de Magistrature, NDLR), un concours très difficile, je pense que désormais les femmes osent se présenter. Quant au métier d’avocat, il est vrai que c’est une profession qui attire les femmes. Peut-être sont-elles plus sensibles à l’image du défenseur de la veuve et de l’orphelin.

Dans la profession d’avocat, femmes et hommes sont-ils logés à la même enseigne ?

MHBV : Les avocats sont des professions libérales, donc une fois installé, c’est à chacun de faire son trou, que l’on soit homme ou femme. Les gens n’hésitent pas à faire appel à un avocat femme, il n’y aucune réticence à ce niveau. D’ailleurs, dans ma carrière, cela ne m’est quasiment jamais arrivé.

Malgré tout, la plupart des avocats connus, dont la notoriété dépasse les palais de justice, sont des hommes. Comment l’expliquez-vous ?

MHBV : Il ne faut pas oublier Gisèle Halimi, quand même ! Cependant, il y a peut-être une volonté de se mettre en avant, qui est différente. Un besoin de reconnaissance médiatique qui n’est pas forcément le même chez les femmes que chez les hommes.

Le fait d'être femme influt-il sur votre manière d’exercer votre métier ?

MHBV : Certainement oui. Les règles de droit sont les mêmes pour tous mais la façon d’appréhender les choses est peut-être différente. En particulier dans mon domaine, le droit social....

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