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Les parents s'adaptent avec un sentiment de lassitude

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Alors que la France entière entre dans son troisième confinement, parents et enfants abordent cette situation avec lassitude, résignation ou mécontentement.

Le premier jour de la semaine d’école à la maison a viré au cauchemar pour grand nombre d'élèves et leurs parents. Un afflux de connexion dès 8 heures ce mardi matin a empêché des centaines de milliers d’élèves et leurs enseignants d’assurer la continuité pédagogique.

À l’image de ces parents, tous les deux enseignants en collège et lycée à Saint-Jean-de-Luz et Hendaye, qui n’ont pu accéder à l'interface de leur établissement pour pouvoir donner leurs directives à leurs élèves. Tout comme leurs enfants de 6e et 2nde qui n'ont pu accéder à leur cahier de textes et autres documents numériques de la base de données. « Quelle galère ce premier jour de cours à distance. Impossible d’accéder à la plateforme numérique. L’ordinateur n’arrêtait pas de mouliner. Nous nous sommes tous arrachés les cheveux. À 15 heures, notre fille n’a pas pu rejoindre sa classe virtuelle. À 16 h 30, nous avons décidé d’abandonner pour éviter d’y laisser notre santé », soupire la maman. Même sentiment chez Claire et Régis passablement agacés : « En un an, nous avons l'impression que rien n’a changé pour notre fille en classe de 4e. Le site pour les devoirs était saturé dès le mardi matin, il y a toujours aussi peu de cours en visioconférence. L’Éducation nationale n’a pas su anticiper. Et les professeurs font comme ils peuvent. Mais en attendant, c'est une véritable galère pour les parents et cela entraîne un découragement pour les enfants. Pour notre fille en CM2, c’est plus simple, la maîtresse a donné tout le travail à faire pour les deux semaines. »

Fracture numérique

Nathalie relativise : « Même si au fond de moi, cette situation commence à me peser, je sais qu'à la maison nous ne sommes vraiment pas à plaindre. Mon mari est en télétravail et mamy vaccinée nous aide beaucoup. Nos trois enfants ont chacun un écran pour pouvoir travailler convenablement. Mais, je pense à tous les autres élèves qui n’ont pas d'outils informatiques ou ne savent pas les utiliser. C'est dramatique. Le fossé se creuse et j'ai l'impression qu'aucun réajustement n'a été fait après le confinement 2020. Cela m'attriste ».

Organisation et entraide

Marie, maman d'une fillette en CM2 à Bayonne, s'est rapidement organisée à l'annonce du confinement : « Avec deux autres mamans, nous avons décidé de prendre nos filles en primaire à tour de rôle. C'est bénéfique pour tout...

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