Le cimetière de sable du Couvent des Bernardines
À Anglet, le site de Notre-Dame-du-refuge appelé aussi Couvent des Bernardines renferme un cimetière unique. Toutes semblables, parfaitement alignées, les tombes sont faites de sable. Chaque année, par tradition, elles sont refaites à l'identique. Sœur Jacqueline a eu la gentillesse de nous ouvrir les portes de ce lieu de mémoire, de recueillement hors du commun et de nous en dévoiler les secrets.
Depuis quand existe le cimetière de sable ?
Sœur Jacqueline : Sa mise en place a été autorisée par un décret préfectoral du 16 juin 1854. Depuis la création de Notre-Dame-du- Refuge par le père Cestac en 1839 et l'arrivée de la communauté des Servantes de Marie en 1842, ses membres qui décédaient étaient inhumés au cimetière d'Anglet, situé autour de l'église Saint-Léon. À l'exception d'Élise Cestac, sœur de l'abbé. Son frère avait obtenu l'autorisation de l'ensevelir dans les sables de sa propriété, le 19 mars 1849. Il a fallu attendre que la Congrégation soit légalement reconnue en décembre 1852 pour que les sœurs puissent faire une demande afin d'obtenir leur propre cimetière. La demande officielle d'une autorisation d’un cimetière spécifique est adressée en décembre 1853 au Maire d’Anglet. Le Conseil municipal donne un avis favorable, car le cimetière communal ne pouvait plus suffire pour recevoir les défunts de la commune et de la communauté.
Combien y a-t-il de tombes ?
S.J. : Aujourd'hui, il existe 380 tumuli que nous reconfectionnons chaque année. Nous avons la preuve que les tumuli remontent au moins à 1867. Il existe un dessin du peintre Romain Cazes sur lequel nous pouvons voir deux Bernardines à genoux autour d'un tumulus orné de coquillages et d'une croix.
Pourquoi en sable ?
S.J. : Parce qu'à l'époque, les terres agricoles de l'abbé Cestac étaient entourées de sable et que le Père avait peu de moyens. Il s'est dit qu'il allait utiliser le matériau qu'il avait à sa disposition.
Devant chaque tombe se trouve un végétal et sur le dessus sont disposées des coquilles Saint-Jacques, pourquoi ?
S.J. : Les coquillages étaient disposés en croix sur le tumulus. Ils étaient abondants sur les...
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