Les frontons terrains de jeux et lieux de sociabilité du Pays Basque
Piliers de la culture basque, les frontons gardent une place centrale dans la vie des villages. Ils sont même investis, le temps d’une brocante, d’un concert ou d’un festival littéraire d’un tout autre public que celui des joueurs de pelote et de pala.
Si vous vous installez à la terrasse du Bar-Restaurant du fronton de Bidart, il n’est pas rare que la « pelote » glisse entre les tables jusque sous vos jambes. Cet immense café donne directement sur le fronton, situé face aux montagnes. « Le fronton fait entièrement partie de notre quotidien depuis toujours » commente un habitué. « C’est comme s’il faisait le lien entre terre et mer ». Ce point de ralliement, les grands peintres basques en ont immortalisé les couleurs, de Ramiro Arrue à Pablo Elizaga, en passant par Louis Floutier.
C’est grâce au développement des jeux de blaid (pleka jokatua), consistant à lancer la pelote contre un mur et surtout à l’amélioration de la vitesse des balles que les murs de jeu se sont agrandis pour devenir les frontons que l’on connaît aujourd’hui. Les anciens murs, bâtis en pierre taillée, sont encore visibles, pour certains, au centre des frontons actuels. L’académicien basque Jean Haritschelhar précise que l’expression « fronton » est relativement récente et n’a pas été adoptée par tous les Basques, certains employant plutôt le terme de « place » - plaza en basque.
Une « plaza » fédératrice
Aujourd’hui, près de 4 400 frontons sont référencés en France et les parties de pelote, main nue, rebot, joko-garbi, grand chistera, et de pala, y sont encore pratiquées quotidiennement.
Frédéric Lefever, photographe et auteur du livre Frontons (Éditions Confluences),...
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