Le point sur l’état de sécheresse dans les Pyrénées-Atlantiques

Grand sujet d’actualité, l’eau est au cœur des préoccupations de nombreuses institutions et organismes. Preuve en est le sommet exceptionnel de l’ONU sur la crise mondiale de l’eau qui s’est tenue pendant 3 jours, à l’occasion de la Journée mondiale de l’eau (22 mars). À une échelle plus locale, le département des Pyrénées-Atlantiques suit la tendance et s’intéresse de près à la question de l’eau et à la gestion de cette ressource.

En effet, les événements de l’été 2022 et un hiver sec ont mené les collectivités à porter une attention toute particulière aux ressources en eaux du département 64. Un comité sécheresse exceptionnel s’est par ailleurs réuni le mardi 21 mars afin de faire un point sur la situation. L’objectif de ce comité est d’anticiper « un éventuel épisode de sécheresse en 2023 et ses conséquences sur les milieux aquatiques et les différents usages de l’eau ».

Les nouvelles ne sont pas positives. À ce jour, les niveaux des nappes phréatiques et les débits des cours d’eau sont inférieurs à la normale. Il est également noté que le stock de neige observé sur la chaîne des Pyrénées est exceptionnellement bas et que la fonte nivale est en avance de presque 2 mois cette année. En parallèle, le volume d’eau enregistré sur plusieurs retenues d’eau majeures — celle du Gabas notamment — est inférieur à la normale. Cela se traduit par un stock d’eau anormalement faible. Dans le même temps, les températures plus élevées que la moyenne agissent sur les plans d’eau et les sols en accélérant le phénomène d’évaporation des eaux qui y sont stockées. Pour l’instant, le constat est préoccupant, mais pas catastrophique. À ce stade il n’est pas prévu de mesures restrictives ou limitatives sur les usages de l’eau. Toutefois, un suivi attentif des ressources est mis en place et la situation peut potentiellement évoluer si l’absence de précipitations significatives et des températures élevées perdurent.