Le LOGEMENT craquelle sous les nouveaux usages
Sous l’impact des crises, la manière dont les Français utilisent leur logement a changé, montre une étude Ipsos/Qualitel. Mais ces pratiques nouvelles qui impliqueraient de faire bouger les murs sont freinées par les contraintes économiques.
En matière de logement, de nouveaux usages se sont-ils installés depuis la pandémie qui a marqué le début d’une série de crises successives ? Oui, répond l’étude « Le logement, grand témoin des nouveaux modes de vie des Français ». La 7ème édition du baromètre Ipsos pour Qualitel a été rendue publique et suivie de commentaires de professionnels du secteur, fin 2023.
En quelques années, les Français ont été confrontés à une multitude de crises sanitaire, économique, énergétique, environnementale et sociale, sur fond de contexte international dramatique. « Quel est l’impact de ces crises sur la manière d’habiter, quels sont les nouveaux modes de vie qui émergent et le logement est-il toujours adapté ? », interroge Bertrand Delcambre, président de l’association Qualitel. « Le rapport au logement a changé. Aujourd’hui, on l’investit de manière différente », répond Estelle Chandèze, directrice adjointe d’Ipsos. De toit protecteur, le logement est devenu lieu de convivialité. « Nous constatons que suite à la crise du Covid, et très probablement aussi en lien avec l’inflation, certains usages se sont installés dans la durée », poursuit-elle. Selon l’étude, depuis trois ans les Français sortent moins souvent de chez eux, qu’il s’agisse d’aller au restaurant ou au café (49 % des sondés), au cinéma (46 %) ou pour faire du sport (27 %). En miroir, certains usages sont devenus plus fréquents à domicile, comme se faire livrer un repas (28 %), regarder un film ou des séries (25 %) ou de faire des séances de sport (24 %). Les motivations invoquées à ce changement sont variées, mais elles semblent montrer que les Français ont pris goût à ce nouveau mode de vie. Ainsi, 68 % d’entre eux continuent à regarder films et séries chez eux parce qu’ils trouvent cela confortable ou alors, parce qu’ils considèrent que c’est aussi efficace ou agréable que de pratiquer cette activité à l’extérieur (probablement en regard au cinéma). Parmi les autres motivations invoquées figurent aussi le gain de temps (30 % pour la livraison de repas à domicile et 20 % pour la pratique du sport). En revanche, les motivations économiques ne sont avancées que dans un seul cas, celui des films regardés à la maison (20 %).
22 % des télétravailleurs mécontents
L’étude réalise aussi un focus sur deux autres usages qui ont évolué, mais qui concernent une partie beaucoup plus restreinte de la population, l’usage du vélo et le télétravail. Concernant ce dernier, 61 % de ceux qui le pratiquent déclarent le faire plus souvent qu’il y a trois ans. Les raisons invoquées : le gain de temps (28 % des sondés, un score qui grimpe à 37 % en Île-de-France), suivi du confort et de la flexibilité. Mais les logements ne sont pas nécessairement adaptés à...
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