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Entreprise Économie

L’artisanat s’en sort moins mal

Retour à la proximité, apprentissage, Gérard Gomez perçoit des notes positives dans ce contexte difficile.

Retour à la proximité, apprentissage, Gérard Gomez perçoit des notes positives dans ce contexte difficile.

Malgré des temps troublés, les chiffres de l’artisanat sont plutôt bons sur le département. Une éclaircie avant la tempête ? Réponse avec Gérard Gomez, président de la Chambre de Métiers et de l'Artisanat des Pyrénées-Atlantiques.

Comment se porte l’artisanat actuellement dans les Pyrénées-Atlantiques ?
Dans ce contexte morose pour l'économie en général, on se rend compte que l’artisanat s’en sort moins mal que d’autres. Cependant, dans l’artisanat il y a aussi des sous-traitants de grosses entreprises industrielles, ce qui nous inquiète particulièrement notamment dans le secteur de l'aéronautique ou de la métallurgie. Il y a là des entreprises artisanales qui ne vont pas tarder à être en souffrance si elles ne le sont pas déjà.

Pour quelles raisons l’artisanat s’en sort moins mal que les autres ?
La taille des entreprises a été une faiblesse mais aussi une force. L'économie française est composée à 98 % de TPE et on entend parler que des grosses entreprises dans les médias. Mais c’est aussi ce qui fait notre agilité. Le propre de l’artisan c’est de savoir s’adapter à son environnement le plus proche. La souplesse de nos structures est une réelle force. Autre point important aussi, les gens ont redécouvert les commerces de proximité et le « fait artisanal ». C’est très vrai pour les métiers de bouche notamment, on a senti un vrai retour vers les commerces de proximité. C’est un signe encourageant en espérant que ces habitudes prises se perpétuent. De façon générale, les activités alimentaires s’en sortent plutôt pas mal, à part ceux qui travaillent avec l'événementiel comme les traiteurs par exemple. Le bâtiment a pu travailler cet été et rattraper les chantiers qui s’étaient arrêtés pendant le confinement. Aujourd'hui, ça continue d’être stable et l'activité se maintient. Le plus problématique, c’est sur la branche fabrication dans l’industrie aéronautique ainsi que pour les métiers d’art. Ces derniers ont été privés de leurs moyens de ventes ; plus de foires, plus de salons, plus d'événements pour exposer leur travail. Aujourd’hui, ils s’interrogent encore sur la tenue des marchés de Noël

Sur cette notion de proximité, traitez-vous certains dossiers avec les élus locaux ?
L’épreuve du confinement à fait renaître un intérêt vif de la part des communes et des communautés de communes autour de la proximité et de l’artisanat. De nombreux contacts ont été établis avec des élus, cela a amené une vraie prise de conscience des acteurs publics locaux. Pendant longtemps, on a laissé des zones commerciales s’implanter autour des grandes villes, et aujourd’hui on est en train de chercher à redynamiser les centres-villes que l’on a parfois laissé mourir au fil des ans. Nous mettons donc des équipes en place pour travailler avec les communautés de communes, les villes, les villages, qui sont désormais sensibilisés sur cette problématique. Ces élus cherchent à nouveau à se réapproprier cette question.

Dans cette crise, pensez-vous que le pire est derrière nous ou qu’il est à venir ?
Je ne veux pas croire que le pire soit devant nous. Je ferai tout pour aider les entreprises à passer...

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