La clientèle locale au soutien des chocolatiers
Si l’année 2020 fût en dents de scie pour les commerçants bayonnais, elle s’est terminée pour les chocolatiers sur une note positive avec des chiffres de ventes équivalents aux années précédentes. Pour 2021, ils restent prudents, même si une touche d’optimisme pointe le bout de son nez.
On les avait laissés dans l’incertitude la plus totale en novembre dernier. Heureusement, une ouverture des commerces dits non-essentiels plus tôt que prévue, le 28 novembre, a fait revenir la population dans le centre-ville de Bayonne et avec elle, les achats de chocolat.
Un bilan 2020 mitigé
« Si nous avions relevé la tête après le premier confinement grâce à un été chargé et une rentrée sur le même rythme, nous avons été particulièrement pénalisés en novembre », explique Bertrand Mojon, propriétaire de la chocolaterie Daranatz depuis 2014. Il ajoute : « en période de confinement, nos ventes représentent entre 10 et 20 % de notre chiffre habituel. Si les pâtisseries drainent du monde quotidiennement, ce n’est pas le cas des chocolateries ». Un son de cloche que l’on retrouve chez ses voisins de la rue Port-Neuf. « Chez nous, le retour à une certaine normalité s’est opéré en juin. Notre été a été intense, la rentrée très bonne et puis le reconfinement nous a replongé dans l’incertitude », raconte Florian Benac, le chef de la chocolaterie Cazenave. S’il a été impossible pour les chocolatiers de rattraper les pertes de cette année particulière, Noël a permis à 2020 de se finir sur une note plus que positive. « Les fêtes de fin d’année ont très bien fonctionné pour nous. Ça nous a permis de limiter la casse », poursuit Bertrand. Là encore, ses collègues, tous membres de l’Académie du Chocolat de Bayonne, l’Atelier du Chocolat, Pariès, Puyodebat, Monsieur Txokola ou Chocolat Pascal acquiescent.
2021, l’incertitude au menu
« S’il y a un nouveau confinement ou des restrictions, nous créerons à nouveau de nouvelles choses. C’est l’enseignement de 2020. Nous sommes sortis de nos habitudes pour essayer de nous en sortir et nous le referons au besoin », indique Florian. Si la chocolaterie Cazenave a pu profiter de ses ventes de chocolats en magasin, elle, comme d’autres, s’est associée à divers partenaires pour vendre ses produits chocolatés ailleurs que dans sa boutique. Une bonne idée qui devrait se pérenniser dans le futur. Son salon de thé, en revanche, est fermé depuis la fin du mois d’octobre. Un manque à gagner important quand on se rappelle la queue régulière pour pouvoir se poser et boire un chocolat mousseux. Les perspectives sont difficiles à prévoir et certains projets restent en suspens, mais tous veulent voir des jours meilleurs venir, à l’image de la fin de l’année 2020. « Nous avons eu de la chance aussi que les locaux nous soutiennent et viennent s’approvisionner chez nous pour se faire plaisir à la maison. Cette tendance devrait perdurer dans le futur », raconte Bertrand. La Saint-Valentin est la prochaine fête qui permet un petit pic de ventes dans les chocolateries. Mais, c’est bien Pâques qui est déjà dans toutes les têtes. « Cette année ne peut pas être pire que 2020. Et puis, a minima, on a des repères pour gérer », glisse Bertrand.
- Aguila Technologies, un lauréat aux ambitions internationales
- Top départ pour la vaccination contre la Covid-19 au Pays Basque