Jean-Jacques Lataillade, l'un des derniers chaisiers de Came

Jean-Jacques Lataillade

La commune de Came, surnommée le pays de la chaise, comptait au début du XXème siècle, une quarantaine d'ateliers spécialisés. Aujourd'hui il ne reste plus qu'une petite poignée de ces entreprises artisanales. Ces fabricants de chaises pourraient bien être la dernière génération de chaisiers de Came. L'un deux, Jean-Jacques Lataillade nous a ouvert son atelier.

L'atelier de Jean-Jacques Lataillade, l'un des derniers chaisiers de Came, se situe sur le bord de la route, dont le nom ne laisse pas de place au doute : avenue des Chaisiers. C'est ici que Jean-Jacques crée et répare chaises et meubles et dans une salle attenante qu'il expose ses modèles, comme autrefois son père, et avant lui son grand-père. « Mon arrière-arrière-grand-père a créé l'entreprise en 1860. Nous avons tous pris la suite. Je suis la cinquième génération. C'est dans l'atelier familial que j’ai appris le métier de la chaise aux côtés de mon père et de mon grand-père » raconte l'homme à la taille imposante.« Puis je suis parti à côté de Pau suivre une formation d'ébéniste et passer un CAP. À 16 ans, j'étais apprenti », se remémore-t-il. « J'ai toujours voulu travailler le bois. J'aime partir d'une planche et voir son évolution, créer un dossier, des pieds. J'ai grandi dans cet atelier au milieu du bois. Nous y jouions avec mon frère et mes cousins. Cet endroit est chargé de souvenirs. »

Un travail manuel précis et soigné

L'entreprise familiale fabriquait, à l'origine, des chaises. « Un jour, mon père a décidé de créer une table pour y installer autour les chaises qu'il confectionnait. Il disait que ça serait plus présentable et que cette disposition donnerait plus envie plutôt que des chaises alignées le...

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