Nouvelles résolutions : donner à une association
Avec la nouvelle année viennent les bonnes résolutions. Avec elles, souvent, vient l’envie de faire bien et donner du sens à ses actions. Pour certains, il peut s’agir de décider de s’engager pour une cause, d’aider un peu plus son prochain ou tout simplement encourager à sa façon des initiatives d’associations.
Avec un paysage associatif très morcelé dont on ne voit souvent qu’une petite partie, il peut être difficile de faire son choix, car même avec la meilleure volonté, on ne peut pas donner à tout le monde : il faut choisir. Nous nous sommes penchés sur la question pour faire un point sur les façons de donner et à qui, dans l’écosystème complexe des associations en France.
Les Français savent donner
Selon l’observatoire France générosité, les français auraient donné en 2018 à hauteur de 4,5 milliards d’euros, soit 35 millions d’euros pour 1 million d’habitants. Sur le sujet du don, la France se place derrière l’Angleterre (140 millions), la Suisse (80 millions), les Pays-Bas (80 millions) et l’Allemagne (60 millions). Les Français n’ont donc pas à rougir de leur générosité, même si l’année 2018 était un peu plus frileuse que la précédente, partiellement en raison de la transition vers le prélèvement à la source.
Mais pas de panique, ces nouvelles dispositions n’entament en rien les possibilités de réductions d’impôts sur les dons aux associations et organismes d’intérêt général. Ces dons entraînent généralement une réduction qui peut aller de 60 % à 75 % selon les conditions et qui permet à tous de donner selon ses moyens. Il faut savoir que cet abattement fiscal peut s’appliquer aux dons à des associations dont le siège réside dans un État membre de l’Union européenne, ou fait partie de l’Espace économique européen, à condition qu’elles aient conclu une convention fiscale spécifique avec la France.
À qui donner ?
Donner pour les personnes de ma région dans le besoin ? Donner à des minorités en difficulté ? Donner pour la recherche ? Quid de l’environnement ? Petite association ou ONG internationale ? Lorsqu’on décide de se pencher sur la question, un sentiment de culpabilité peut rapidement s’installer, avec l’impression que si l’on donne aux unes, on prive les autres. D’ailleurs, le ton de la culpabilité a longtemps été le mode de communication privilégié de nombreuses organisations. Les images chocs et les slogans accusateurs ne sont aujourd’hui plus le terrain éditorial privilégié des associations. La difficulté principale pour la personne qui désire donner réside donc plutôt sur la façon de choisir le destinataire de son ou ses don(s).
Pour faire le ménage, rien de tel que se pencher d’abord sur ses propres centres d’intérêt. Une personne plus sensible aux problématiques environnementales aura une tendance à se tourner vers des organismes dans ce domaine. Une autre sensible à sa vie locale préférera peut-être s’impliquer dans une association de quartier ou sportive de sa ville. Dans tous les cas, il sera intéressant de se rendre dans la maison des associations la plus proche pour connaître les initiatives locales qui peuvent mériter de l’attention. Les maisons des associations ont pour rôle de soutenir le tissu associatif de leur ville et regorgent d’informations et de ressources pour les personnes désireuses de s’impliquer, depuis le simple don jusqu’à la création d’une association.
Si certains décident de se tourner vers de plus grandes structures, comme celles qui soutiennent la recherche, les associations de protection de l’environnement ou encore d’entraide sociale, c’est parce qu’elles disposent souvent d’infrastructures et d’une force de frappe plus importantes. Certaines de ces associations comme Greenpeace, la Surfrider Foundation, Emmaüs ou le Téléthon ont une notoriété qui les précède, mais n’ont pas moins besoin de soutien : qui dit grands moyens, dit aussi grosses dépenses.
Plus globalement, les domaines qui font principalement appel au soutien sont l’aide et la protection de l’enfance, la lutte contre l’exclusion et la pauvreté, la recherche médicale et la protection de l’environnement. Dans ces domaines, des structures de toutes tailles permettent de soutenir par affinité. Si pour certains donner à de plus petites structures donne un plus grand sentiment d’utilité, pour d’autres choisir de plus grandes associations prodigue le sentiment d’un impact plus grand sur le monde. Dans tous les cas, il n’y a pas de meilleur choix, chaque don possède une grande valeur.
Comment donner ?
Pour ce qui est des façons de s’impliquer, le don d’argent est le plus souvent mentionné. Il peut être fait de façon proactive avec le choix d’une association et le versement d’une somme de façon ponctuelle ou régulière. De nombreuses applications, comme Le Don ou Je Donne, facilitent aujourd’hui le don en centralisant des milliers d’associations. Les dons peuvent être faits en un clic, le reçu fiscal est téléchargeable instantanément. D’autres initiatives permettent de donner sans s’en apercevoir, comme L’Arrondi, qui propose d’arrondir les sommes de ses achats pour donner la différence à une association. Si donner de l’argent reste la manière la plus connue et répandue pour soutenir une association, il existe de nombreuses autres façons de soutenir des associations sans sortir le porte-monnaie.
Donner de son temps, en premier lieu, reste le geste le plus significatif. De nombreuses structures sont en demande permanente de volontaires, que ce soit de façon ponctuelle sur des évènements ou bien de façon plus régulière. Là encore pour s’engager de cette façon, se rapprocher de la maison des associations la plus proche ou de son association de prédilection reste le moyen le plus efficace d’y parvenir.
Par ailleurs, donner une partie de soi, notamment dans le domaine de la santé, est un autre geste significatif. Qu’il s’agisse de don de sang ou de plaquettes ou encore de don de cheveux pour soutenir les personnes traitées par chimiothérapie, ces gestes ont d’autant plus d’impact qu’ils lient le donneur à la vie d’une autre personne, le bénéfice du don ne peut être plus tangible.
Enfin donner des objets, des vêtements, fera à la fois le bonheur de certaines associations, mais aussi probablement celui des chineurs de tous bords. Qu’il s’agisse d’Emmaüs ou encore du Secours populaire, ces associations d’entraide sociale ont su créer un circuit qui participe notamment à la réinsertion sociale, mais sont aussi devenus des lieux de rendez-vous pour tous.
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