Imprimer la page
Vie locale

Face à la sécheresse le Département 64 s’organise

De gauche à droite : Thierry Patouille, Emmanuel Alzuri, Philippe Le Moing-Surzur, Théophile de Lassus, Fabien Menu et Roland Labay © CJ

De gauche à droite : Thierry Patouille, Emmanuel Alzuri, Philippe Le Moing-Surzur, Théophile de Lassus, Fabien Menu et Roland Labay © CJ

Une combinaison de facteurs a entraîné une sécheresse importante aux conséquences préoccupantes sur le territoire français. Le Département 64 n'est pas épargné et le Préfet des Pyrénées-Atlantiques a pris de nouvelles mesures restrictives afin de préserver les ressources en eau et éviter les pénuries.

Cet été 2022 est marqué par la quasi-absence de pluie sur notre pays. Cet épisode de sècheresse affecte les ressources en eau de plusieurs départements dont le nôtre.
C’est une première pour le département 64, réputé être « le plus arrosé de France », qui se voit contraint d’établir des restrictions d’usage de l’eau potable. En effet, le manque de précipitations, avec un déficit pluviométrique de 30 % depuis le printemps, et les deux canicules qui ont frappé le secteur en juin et juillet, ont engendré une situation de tension sur les cours d’eau et les nappes phréatiques locales. Les relevés effectués sur les cours d’eau sont alarmants. Sur la Nivelle, le débit habituel est de 2,1 m3/seconde, contre 0,7 m3/seconde actuellement. La même tendance est observée sur les cours d’eau du Gave de Pau (58 m3/sec habituellement et 20-30 m3/sec aujourd’hui), de la Nive (14 m3/sec contre 7 m3/sec) et du Gave d’Oloron (45 m3/sec contre 17 m3/sec). Plusieurs cours d’eau sont à sec ou en rupture d’écoulement – notamment l’Ousse des bois, la Joyeuse, l’Ourtau ou le Galardiko Erreka – et la Fédération de pêche a mené plusieurs opérations de sauvetage pour délivrer les poissons piégés dans des retenues d’eau.

Ces facteurs, associés à des prévisions météorologiques ne faisant pas état de précipitations significatives dans un futur proche, ont poussé la préfecture et les collectivités locales à prendre des mesures. Théophile de Lassus, directeur de cabinet du préfet, indiquait le 4 août dernier à la Sous-préfecture de Bayonne que la priorité actuelle était de « prévoir et gérer l’automne ». Si la situation est aujourd’hui tendue, l’été indien est généralement la période la plus sèche de l’année pour le département. Il s’agit donc de prendre des mesures de prévention en amont afin d’éviter de possibles pénuries d’eau potable en septembre ou octobre.

Des restrictions en vigueur

Les tensions actuelles sont étonnamment localisées sur les zones sud et ouest du Pays Basque, ainsi que sur le secteur d’Orthez. 26 communes avaient déjà fait l’objet de restrictions d’usage de l’eau potable en juillet et, la situation ne s’améliorant pas, un nouvel arrêté préfectoral vient d’étendre ces restrictions à 76 autres villes. Ce sont donc 102 communes qui sont concernées depuis le 5 août dernier. Les restrictions et interdictions décidées s’appliquent aussi bien aux particuliers, qu’aux industriels ou aux collectivités. 

Concrètement, l’arrêté interdit l’arrosage entre 8 h et 20 h, que ce soit pour les jardins potagers, serres non agricoles, massifs de fleurs, terrains de sport et les greens et départs des golfs. L’arrosage des...

Cet article est réservé aux abonnés. Pour lire la suite de cet article, vous pouvez acheter notre journal ou vous abonner.
Accédez à toute l'actualité et aux annonces légales en illimité

1 AN (52 n°)Hebdomadaire
à partir de 25,00 €/an *

(* Tarif en vigueur en France Métropolitaine, valable pour la version numérique)

Déjà abonné ?  > je me connecte