ESTIA Berri, nouveau phare Vie locale pour le rayonnement du territoire
Opérationnel depuis la rentrée 2020, le nouveau bâtiment de l’école d’ingénieurs ESTIA a été inauguré par les élus locaux la semaine dernière. Baptisé ESTIA Berri (nouveau en langue basque), il symbolise une nouvelle époque, et une nouvelle ambition pour le campus.
Le défi architectural n’était pas aisé, mais force est de constater qu’il est réussi. Le nouveau bâtiment extension du campus de l’ESTIA en impose, par sa blancheur, ses courbes et son futurisme sobre. Sa forme provient tout simplement de son adaptation à la terre sur laquelle il s’érige. « Nous nous sommes adaptés à une parcelle particulière, le bâtiment en épouse parfaitement la forme » explique Xavier Leibar, à la tête du cabinet d’architecture Leibar & Seigneurin.
50 % d’étudiants supplémentai res d’ici 2025
En service depuis août dernier, le bâtiment déploie une superficie de 4 500 m² sur trois niveaux. Trois amphithéâtres, des plateaux techniques, huit salles de TP, des bureaux, salles de réunion et un espace mixte travail / restauration sont à la disposition des étudiants et personnels de l’école d’ingénieurs. Cette extension était bien nécessaire pour l’école en pleine croissance. Créée en 1996, l’ESTIA formait quelques dizaines d’ingénieurs pour atteindre aujourd’hui 1000 étudiants en 2020. « L’objectif d’ici 2025 est d'accueillir 1500 apprenants », affirme André Garreta, président de la CCI Bayonne Pays Basque. Formant des ingénieurs généralistes, l’établissement dispense aussi des formations de type Master avec notamment la création de deux nouveaux Masters la rentrée dernière. Le premier est spécialisé dans le Big Data et l’intelligence artificielle, le second porte sur les procédés du futur et la robotisation.
Au fil des années, l’aura de l’ESTIA rayonne dans toute la Nouvelle-Aquitaine mais aussi bien au-delà. En témoigne, les étudiants rencontrés lors de la visite, originaires de Pau, Toulouse, de Côte d’Ivoire ou du Liban. « Ce bâtiment totem va renforcer l’attractivité de notre campus » estime André Garreta, Président de la CCI Bayonne Pays Basque.
Pays Basque, terre d’innovation et de recherche
En 25 ans, l’impact positif de l’ESTIA sur l’ensemble de l'écosystème économique local n’est plus à démontrer. Répondant à un besoin de personnel qualifié dans les entreprises, l’école participe à l’image moderne du territoire. « Il n’ y a pas que l’agroalimentaire, le Pays Basque est aussi une terre d’innovation et de recherche » souligne André Garreta dont la structure de gestion de l’ESTIA est une filiale de la CCI Bayonne Pays Basque. La chambre consulaire a d’ailleurs financé à hauteur de 2,5 millions d’euros la construction du nouveau bâtiment dont le coût total s’élève à 13,5 M€. La région Nouvelle-Aquitaine est intervenue à hauteur de 6 M€ et l’Europe via le FEDER (Fonds Européen de DEveloppement Régional) à hauteur de 4 M€. Le complément, 900.000 € (ainsi que le bail emphytéotique) a été apporté par la Communauté d'Agglomération Pays Basque.
Une ombre au tableau est néanmoins présente, elle est rappelée par le maire de Bidart. Se félicitant de la qualité du bâtiment comme de la « mise sur orbite de l’ESTIA », Emmanuel Alzuri décèle pourtant un point noir ; celui de l’accès. « La situation est critique, aucun aménagement n’a été fait depuis des décennies » alarme-t-il. À ce jour, le seul accès à la zone Izarbel se réalise par un pont étroit enjambant l’autoroute. Une entrée peu adaptée au trafic généré par la zone abritant le campus et de nombreuses entreprises. Transport en commun et/ou aménagements routiers, des solutions doivent rapidement être trouvées. « Il serait regrettable que la croissance de cette zone en pleine expansion soit stoppée car les infrastructures y sont insuffisantes ».
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