Erasmus a 35 ans !
Malgré deux années perturbées par la crise sanitaire, Erasmus+ fête fièrement ses 35 ans et voit l’avenir avec sérénité et confiance © Zoran Zeremski - stock.adobe.com
L’Auberge espagnole, avec ses qualités et ses défauts, a largement contribué à l’explosion du programme Erasmus en France. Grâce au 5e long métrage de Cédric Klapisch, les inscriptions au célèbre programme de mobilité des étudiants en Europe ont doublé dans notre pays dès la rentrée suivante, en 2003. Malgré deux années perturbées par la crise sanitaire, Erasmus+, son nom depuis 2014, fête fièrement ses 35 ans et voit l’avenir avec sérénité et confiance.
Favoriser les échanges entre la jeunesse européenne
Afin de ne pas répéter les erreurs du passé et de faire en sorte que les générations futures se connaissent et partagent leurs cultures, une poignée d’enseignants et politiques a appelé les membres de la Communauté européenne à initier un programme de mobilité étudiante. L’idée de départ est très simple : favoriser la connaissance pratique de deux langues, en plus de la langue maternelle, par la mise en place d’un programme interuniversitaire approfondi d’échanges et d’études, visant à faire bénéficier de cette possibilité une partie importante de la population étudiante de la Communauté et cela au cours de la période de scolarité obligatoire.
En 1986, les initiateurs du projet réussissent à convaincre François Mitterrand de l’importance cruciale d’un tel programme. Ce dernier adhère à l’idée et s’en fait le porte-parole auprès de ses homologues européens. Officiellement, le programme Erasmus voit donc le jour en 1987, avec un budget de 85 millions d’ECU pour deux ans. Au départ, il comptait 11 participants (Allemagne, Belgique, Danemark, Espagne, France, Grèce, Irlande, Italie, Pays-Bas, Portugal et Royaume-Uni). Désormais, ils sont 33, soit les 27 membres de l’Union européenne, ainsi que l’Islande, le Liechtenstein, la Macédoine du Nord, la Norvège, la Serbie et la Turquie. Le Royaume-Uni a quant à lui quitté l’aventure suite au Brexit. D’autres pays adhèrent également à Erasmus+ en tant que partenaires, portant ainsi le nombre de participants à 200 pays environ.
Un melting-pot primordial
Depuis 1987, pas moins de 12 millions de personnes ont bénéficié du programme Erasmus. Avec une véritable accélération depuis 2010 (de 1987 à 2009, 2 millions de participants). En 2014, Erasmus devient Erasmus+, avec une ouverture beaucoup plus importante et des missions plus ambitieuses. Désormais, il regroupe aussi bien les études que les stages, pour des durées allant de 3 mois à 1 an maximum. Même les collégiens et lycéens peuvent en bénéficier, sous certaines conditions, pour...
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