Entreprise en difficulté : Intervenir avant qu’il ne soit trop tard
Denis Mazella déplore la stigmatisation de l’échec dans notre pays.
Ça arrive à tout le monde de tomber malade, personne physique comme personne morale. La pire des réactions dans ce type de situation est de ne rien faire. C’est triste à dire mais quand le docteur arrive trop tard, la fin est souvent inéluctable. C’est pour lutter contre l’isolement de l’entrepreneur et éviter la catastrophe de la faillite que Cap Redressement a été créé. Son but : informer pour intervenir avant qu’il ne soit trop tard.
Faillite, dépôt de bilan, liquidation judiciaire, autant de termes terrifiants pour les dirigeants. Ceux-ci ont peur pour leur entreprise, leur famille, leurs biens personnels, leurs amis, leur crédibilité… Autant de répercussions dans la vie d’un homme ou d’une femme qui voit sa vie basculer. Car l’échec effraie non seulement les chefs d'entreprise mais aussi certains de leurs partenaires souvent mal formés sur le sujet.
Des dispositifs peu utilisés
Face à ce constat de méconnaissance, Cap Redressement a vu le jour en ce début d’année. Fondé par cinq avocats du barreau de Bayonne, son but est d’informer et de communiquer autour des mesures de sauvegarde existantes pour les entreprises en difficulté. « Le confinement a été un accélérateur important pour notre initiative » constate Gilles Lefebvre, un des cinq fondateurs. La période suscite forcément de nombreuses questions et provoque un intérêt pour la matière. Aujourd’hui, Cap Redressement organise des formations auprès d’une vingtaine d’avocats du barreau ainsi que des rencontres interprofessionnelles avec des confrères mais aussi des juges, des entrepreneurs, des banquiers et des professionnels du chiffre.
Jeudi dernier (24/09) avait lieu une de ces rencontres, au palais de justice de Bayonne. Parce que le sujet est plus que jamais d’actualité. Selon l’assureur crédit Euler Hermès, 64 000...
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