Corniche : le sentier du littoral interdit définitivement aux piétons
Menacé par des écroulements sur plusieurs de ses sections à Ciboure, Urrugne et Hendaye, le plus célèbre des chemins de la Côte Basque est définitivement fermé. Décision regrettable mais primordiale.
Tout a commencé avec une histoire de vague, le 30 octobre 2020. Au large d’Urrugne, la célèbre Belharra se réveille, enthousiaste comme à son habitude. Quelques heures plus tard, à moins de trois kilomètres de là, le sentier du littoral se lève, lui, du mauvais pied, pour ne pas dire les pieds dans l’eau. Car en quelques minutes, tout un tronçon part à la mer sur une dizaine de mètres de largeur ne provoquant heureusement aucun blessé. Mais cet événement n’a à la fois rien d’isolé ni rien d’éphémère.
L’État et le Conseil Départemental se sont alors associés aux collectivités afin de commander une étude approfondie au CEREMA – le Centre d’études et d’Expertise sur les Risques, l’Environnement, la Mobilité et l’Aménagement. Les conclusions, rendues le 11 mai dernier, confirment que certaines portions menacent de s’effondrer. La faute à l’érosion marine qui fragilise inexorablement le pied de la falaise. Le sentier du littoral est « confronté de manière imminente à des risques de nouveaux écroulements, conclut le CEREMA, d’échéance et d’ampleur non prédictibles ».
Un sentier devenu trop dangereux
Dans la foulée, le préfet des Pyrénées-Atlantiques, Éric Spitz, après concertation avec le conseil départemental et les maires des communes de Ciboure et d’Hendaye, annonce les modalités de fermeture du sentier du littoral au 1er juin ainsi qu’une sécurisation de la route départementale 912 – la fameuse « route de la Corniche ». Une mesure temporaire de deux mois, par la suite prolongée de septembre jusqu’au début de ce mois et l’arrêté préfectoral du 9 novembre 2021. Toute activité pédestre sur le sentier du littoral est donc désormais interdite sur les communes de Ciboure, Hendaye et Urrugne. Plus précisément depuis la sortie de Ciboure jusqu’au croisement entre la route départementale 912 et le domaine d’Haizabia sur sa partie Est. Quant à la route de la Corniche : « Le conseil départemental, à la demande de l’État, a décidé [d’en] rétrécir la chaussée, voire de déporter l’axe de la chaussée, pour sécuriser la circulation routière ». Peut-être aurait-il suffi de fermer uniquement les tronçons sujets aux risques d’éboulements ? Problème, comme l’indique la Préfecture : « Les piétons [se seraient reportés] sur la route pour revenir sur le sentier, au péril de la sécurité de l’ensemble des usagers ».
D’autant que ces piétons, à la fois locaux et touristes, sont de plus en plus nombreux à arpenter le tronçon offrant quelques-uns des...
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