À la découverte de la chasse à la palombe
Alors que la chasse fait l’objet de vastes débats dûs aux accidents survenus en octobre et novembre, nous sommes allés à la rencontre de deux chasseurs de palombes pour clôturer la saison avec eux.
Avant tout passionnés par la nature et fascinés par le règne animal auquel ils vouent un grand respect, cela fait 31 ans que ces deux frères attendent avec impatience chaque automne et se retrouvent dans cette petite cabane qu’ils louent ici au col de Gamia à Bussunarits, perchée à 600 mètres d’altitude, sur une ligne de crêtes disposant de 13 postes. Notre rendez-vous était fixé à 6 h du matin, nous laissant une heure pour rejoindre notre destination avant le lever du soleil. Équipés de vêtements chauds et sombres, d’une paire de jumelles, d’un appareil photo, de quatre fusils aux calibres différents – deux pour les palombes et deux pour les grives – ainsi que de viennoiseries, de thé et de café, nous avons traversé le champ pour rejoindre notre poste alors que la luminosité commençait à nous révéler la vue panoramique sur le relief du Pays Basque, malgré la brume bien présente. C’est ainsi qu’ont débuté nos heures d’attente. Sur les trois postes en contre-bas, des chasseurs guettaient aussi patiemment l’arrivée des oiseaux. De longues heures à observer l’horizon et le ciel.
Petite histoire « des » chasses à la palombe
Installés dans une grande partie de l’Europe, les pigeons ramiers, appelés localement « palombes », sont des oiseaux partiellement migrateurs. Si les températures sont clémentes et que la nourriture est disponible, notamment des glands et du maïs, elles restent sédentaires ; à l’inverse, elles passent la chaîne des Pyrénées pour se rendre en Espagne, voire au Portugal. Cette espèce rustique est capable de bien s’adapter dans différents environnements et de consommer une large variété de végétaux - herbe, faîne, fleurs d’acacia, trèfle, graines de tournesol, blé, en plus des aliments précédemment cités - ce qui lui permet de voir sa population augmenter constamment.
Hormis l’homme, la palombe a assez peu de prédateurs en vol (autour, épervier, faucon pèlerin ainsi que le grand duc). Sa chasse est relatée dès le 18ème siècle, elle est donc un gibier depuis longtemps convoité. Aujourd’hui, on la chasse de différentes manières et le tir au vol, celle que nous avons découverte, est la technique la plus répandue. Elle consiste à guetter le passage d’un vol de palombes depuis le poste de chasse. Cette pratique est donc conditionnée par la probabilité qu’un vol choisisse précisément de passer au-dessus des chasseurs.
Parmi les nombreuses...
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