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Juridique Vie locale

Commissaires aux comptes : un rôle mis en lumière

Les bouleversements récents ont permis à la profession de se remettre en question selon Gwladys Tohier © DR

Les bouleversements récents ont permis à la profession de se remettre en question selon Gwladys Tohier © DR

Pas toujours bien cerné par les chefs d’entreprise, le rôle des commissaires aux comptes est aujourd’hui mis en avant par le contexte de la crise économique et sanitaire. Pour évoquer les évolutions de toute une profession, nous avons rencontré Gwladys Tohier, présidente de la Compagnie Régionale des Commissaires aux Comptes (CRCC GRANDE AQUITAINE).

LPA : La loi Pacte a bouleversé la mission des commissaires aux comptes. Quels sont vos mandats désormais ? Et quels sont les enjeux et les défis aujourd'hui ?

Gwaldys Tohier : Effectivement, avec la loi Pacte, nous avons perdu certains mandats. Les seuils d'audit légal ont été augmentés de 3 millions d'euros de chiffre d'affaires à 8 millions, ce qui soustrait de nombreuses petites sociétés. Parmi celles qui n'ont plus l'obligation d'avoir un commissaire aux comptes, certaines ont décidé de continuer la mission d'audit légal. D'autres ont décidé de basculer sur une autre mission créée avec la loi Pacte et baptisée mandat ALPE. C’est une mission d’une durée de trois exercices dans laquelle nous avons l'obligation d'émettre un rapport sur les risques de l'entreprise. Celui-ci est obligatoire. Il est adressé au chef d’entreprise, à l'administration fiscale ou sur demande de l'Urssaf. Pour le moment, au niveau national, peu de mandats ALPE ont été demandés, notamment pour cette raison-là. Mais aussi parce que le gouvernement l'a présenté comme une mission simplifiée et moins coûteuse. Ce qui n’est pas le cas puisque le rapport sur les risques nous demande beaucoup plus de temps que le rapport sur les conventions réglementées. Le profil de la clientèle a donc évolué, nous avons perdu une partie des clients, mais nous en avons attiré de nouveaux, notamment avec la notion de « petit groupe ». Désormais, nous intervenons dans des sociétés dont le chiffre d’affaires est inférieur au seuil, mais dont l’ensemble des sociétés du groupe le dépasse. En a résulté, une remise en question de la profession avec un élargissement de nos missions et une nouvelle offre de services. Par exemple, on peut intervenir sur l’analyse des risques « cybersécurité », ou sur les problématiques liées à la RGPD et à la CNIL. En ce sens, nous apportons aux confrères les outils et les formations pour qu'ils puissent se positionner sur ces thématiques.

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