À la découverte de la liquoristerie à Itxassou
Créée il y a un an par Ramuntxo Massonde, la liquoristerie « Atelier Massonde », située à Itxassou, est le fruit d'une passion de son fondateur liée à l'amour du territoire. Rencontre dans son atelier.
Comment vous est venue l'idée de créer une liquoristerie ?
Ramuntxo Massonde : Au départ, je suis parti d'un constat simple : pour éviter de laisser pourrir les fruits, j'ai réfléchi à une solution pour les utiliser et j'ai essayé de les transformer en les mettant dans l'alcool. Je me suis vite pris au jeu et depuis l'âge de 20 ans, c'est devenu une passion. Et comme tout Basque, j'ai commencé par faire mon patxaran moi-même.
Est-ce une transmission familiale ?
R.M. : À vrai dire, dans la famille de ma mère, beaucoup font leur patxaran eux-mêmes, mais il y a autant de recettes que de membres de ma famille. J'ai donc imaginé ma propre recette. J'ai cependant une grand-mère originaire des Vosges et dont la famille fabrique des eaux de vie. J'ai baigné dans ce savoir-faire. La passion des liqueurs m'est peut-être venue de cette histoire. Je me suis aussi beaucoup documenté et j'ai énormément lu sur les procédés de fabrication des liqueurs. Et enfin, mon père est jardinier de métier, il a partagé avec moi sa passion de la terre.
Qu'aimez-vous dans cette activité ?
R.M. : J'ai toujours été intéressé par la fabrication des alcools. J'aime créé mes mélanges. C'est un métier où la routine n'existe pas, où nous sommes surpris à chaque fabrication. Tout dépend de la saison et de la qualité des fruits. Selon les conditions climatiques, les fruits sont plus ou moins sucrés, le dosage est donc différent à chaque fois. Et au Pays Basque, le temps est toujours incertain. Dans cet artisanat, on ne peut pas tout savoir, il y a de l'incertitude et un léger stress lors de l'attente de la macération. C'est un métier très excitant et varié puisque je m'occupe également de toute la partie embouteillage, commerciale et bien-sûr en amont, de toute la partie agricole.
Comment vous êtes-vous lancé ?
R.M. : J'étais commercial pour une biscuiterie locale. Cela m'a permis de sauter le pas et de me lancer. En plus de mon savoir-faire dans la fabrication,...
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