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Vie locale

Y aura-t-il du CHOCOLAT pour les Fêtes ?

 © Yai - stock-adobe.com

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Alors que le froid et l’humidité s’installent, que les illuminations de Noël brillent dès la nuit tombée et que la chasse aux cadeaux bat son plein, le chocolat pose question : est-il en passe de devenir un produit de luxe ?

L’industrie du chocolat fait actuellement face à une forte hausse du prix des matières premières et notamment du cacao et du sucre dont les cours atteignent des valeurs record. En cause, de faibles récoltes dues à de mauvaises conditions climatiques en Afrique de l’Ouest. En effet, 75 % de la consommation mondiale de fèves de cacao est produite sur ce territoire et notamment en Côte d’Ivoire (2 230 milliers de tonnes métriques pour 2022/2023) et au Ghana (750 milliers de tonnes métriques pour 2022/2023). Avec une baisse de l’offre, les prix ont naturellement flambé et ne cessent de grimper pour atteindre des valeurs qui n’avaient pas été observées depuis les années 1970.

Quelques chiffres

Si le cours du cacao était indiqué à 3.817 USD le 31 octobre dernier, ce qui représentait déjà une augmentation de plus de 60 % sur un an (2.335 USD le 31 octobre 2022), il atteint de nouveaux sommets avec 4.277 USD (ou 3.935 euros) enregistrés au 1er décembre, soit une hausse estimée à plus de 68 %. La période des fêtes qui arrive à grands pas accentue ce phénomène en creusant encore l’écart entre l’offre et la demande, résultant en une accélération de la hausse des prix. En effet, le chocolat est un des produits phares de la saison hivernale et de ses festivités. En parallèle, le coût du sucre augmente de plus de 35 % sur un an, passant de 0,19 USD en 2022 à 0,26 USD (au 1er décembre 2023). Un taux qui a même été rehaussé à plus de 50 % dans le courant du mois d’octobre. Le constat est similaire pour la filière du sucre. Une série de vagues de chaleur a impacté négativement la production de canne à sucre en Inde et Thaïlande, deux des trois principaux exportateurs à l’échelle mondiale.

Un impact contrasté sur la filière chocolat

Si la hausse du coût des matières premières a forcément un impact sur le prix des produits finis et mis en vente, l’augmentation sera variable, ne touchera pas tous les distributeurs et n’atteindra pas les 60 % observés sur le cours du cacao. En effet, tout dépend du modèle économique des structures, de leurs chaines d’approvisionnement et même des recettes de leurs chocolats.

Un autre phénomène sous-jacent devrait limiter l’accroissement des coûts. Il s’agit de la succession d’augmentation des prix qui a touché divers produits ces dernières années. Depuis la pandémie, le monde occidental a fait face à des ruptures de stock importantes impactant des articles de toutes sortes. De surcroît, le ralentissement des chaines de distribution a conduit à une augmentation des prix de production. Ces...

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