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Vie locale

Vers un littoral néo-aquitain plus résilient

Le département 64 et ses acteurs entendent bien suivre les directives du GIP Littoral de Nouvelle-Aquitaine afin de faire évoluer intelligemment les aménagements de son territoire côtier © Archive LPA

Le département 64 et ses acteurs entendent bien suivre les directives du GIP Littoral de Nouvelle-Aquitaine afin de faire évoluer intelligemment les aménagements de son territoire côtier © Archive LPA

Avec ses paysages magnifiques, ses températures tempérées et son cadre de vie idéal, le littoral néo-aquitain séduit les touristes et attire en nombre les nouveaux habitants. Néanmoins, les effets du changement climatique vont impacter de façon de plus en plus marquée le profil de la côte, allant jusqu’à menacer la sécurité et l’intégrité du rivage. Afin de se prémunir contre cette nouvelle réalité et ses conséquences, une feuille de route technique a été constituée pour guider les collectivités locales de Nouvelle-Aquitaine dans l’aménagement et la préservation des espaces littoraux.

Le changement climatique a une incidence décisive sur cette zone fragile. La hausse du niveau de l’océan augmente les risques inhérents au paysage local. Les températures de plus en plus élevées et les variations saisonnières des précipitations favorisent les feux de forêt, l’altération de la biodiversité et des espaces naturels, ayant pour conséquences de modifier le fonctionnement des écosystèmes et des services qu’ils assurent. Le phénomène d’érosion côtière vient s’ajouter aux autres facteurs impactant le littoral. Le Groupement d’Intérêt Public (GIP) Littoral estime qu’en 2050, 5 800 bâtiments seront menacés et que les risques de submersion marine exposeront 200 000 personnes.

Le littoral néo-aquitain

Long de 970 km, le littoral sud-atlantique est une zone très attractive qui ne manque pas d’atouts. Il rassemble 4 grandes îles et une population de plus de 1 million d’habitants répartit sur une bande de 30 à 50 km de large bordant l’océan. Cette zone connaît un essor démographique et économique majeur depuis une quarantaine d’années, et devrait poursuivre son développement dans le futur. Les estimations des experts font état d’une augmentation démographique de 300 000 personnes à l’horizon 2040. S’ajoutant à cela, on observe des mouvements de population importants avec une proportion d’habitants multipliée par 25 et 189 plages surveillées en période estivale. 

Une des conséquences principales de cette activité est une artificialisation deux fois plus importante qu’en France métropolitaine, soit 34 000 ha en 30 ans. 

Les nouveaux modes de vie, l’évolution des habitudes touristiques et le vieillissement de la population ont un impact sur la région littorale néo-aquitaine. Il s’agit d’un « double processus de métropolisation et de littoralisation » qui dessine un nouveau visage à ce périmètre.

Une stratégie globale d’aménagement du littoral

Répondre à la problématique majeure qu’est le changement de visage du littoral, telle est la mission du GIP Littoral. Il s’est focalisé sur la mise au point d’une stratégie globale d’adaptation au recul du trait de côte au niveau régional. Cet organisme accompagne les collectivités locales concernées en se basant sur des données fiables et des experts. Il a constitué un programme stratégique rassemblant des actions concrètes, coordonnées et précises sur l’ensemble des zones littorales de la région. 

Intitulé « Littoral 2030 : Réussir la transition du littoral de Nouvelle-Aquitaine », cette feuille de route s’appuie sur l’expertise d’un groupe d’étude s’attachant à travailler de façon transversale et en interopérabilité autour de 4 thématiques : organisation de l’espace littoral, gestion de la zone côtière, préservation des espaces naturels et aménagement touristique durable. Le groupe met à disposition des porteurs de projets des outils pour anticiper le futur et construire un littoral plus résilient. 

Le projet Littoral 2030 développe et met en place des actions ciblées autour de 5 grands principes : rechercher la sobriété dans le développement du territoire, favoriser la résilience dans les projets d’aménagement, allier complémentarité et multifonctionnalité dans chaque projet, s’appuyer sur l’innovation et l’expérimentation pour aménager les territoires et pousser l’excellence du réseau d’expertise littorale.

Le littoral des Pyrénées-Atlantiques évolue

Le département 64 et ses acteurs entendent bien suivre les directives du GIP Littoral de Nouvelle-Aquitaine afin de faire évoluer intelligemment les aménagements de son territoire côtier. De nouveaux projets voient le jour régulièrement pour une transformation durable et écoresponsable de notre environnement. Les problématiques et caractéristiques spécifiques de chaque parcelle nécessitent l’élaboration de projets pertinents et personnalisés. Voici quelques exemples d’actions locales qui suivent les préconisations de la feuille de route du GIP Littoral tout en répondant à des points centraux de sa stratégie.

Littoralisation et métropolisation & Mobilité et Accessibilité : la voie verte de l’Uhabia à Bidart

L’aspect saisonnier du tourisme impose aux territoires des logiques d’adaptation modulables permettant de répondre de façon adaptée à des besoins variables, notamment en matière de capacité d’accueil. À cela s’ajoute un besoin continu de services et infrastructures suffisants pour une population résidente en zone littorale croissante. Le phénomène des travailleurs nomades accentue encore cette dynamique. La solution : penser davantage « système de territoires » en intégrant le rétrolittoral par exemple.

Apaiser un territoire congestionné

La Vallée de la plage d’Uhabia, véritable écrin naturel, devait être à la fois sauvegardée et mise en valeur dans un cadre de développement durable. Le projet a débuté avec l’ouverture d’un parcours favorisant les déplacements doux (marche et cyclisme) et permettant de traverser la commune. Ce parcours - interconnecté à d’autres chemins - relie les quartiers de Bidart aux infrastructures touristiques (campings) et aux sites emblématiques. Ce nouvel aménagement de 6 km constitue la colonne vertébrale d’un réseau de cheminement doux. Concrètement, cela permet d’apaiser une zone fortement impactée par un trafic routier intense en période estivale. 

Il s’agissait également de rattacher les quartiers de la ville au pôle de la gare, dont les habitants espèrent la réouverture. La seconde étape du projet se concentre sur l’aménagement durable de la Plage de l’Uhabia : optimisation et désimperméabilisation des zones de...

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