Une ÉCONOMIE Française RÉSILIENTE

Quartier d'affaires La Défense à Paris © DR

Le dernier rapport sur la conjoncture économique française publié par la Banque de France décrit une situation contrastée qui devrait globalement se stabiliser au dernier trimestre 2023 et même rehausser certains indicateurs de croissance. Les projections réalisées à horizon 2025 se révèlent rassurantes.

Résultat d’une étude mensuelle de conjoncture menée auprès d’environ 8 500 dirigeants français, le dernier rapport économique de la Banque de France vient d’être publié. Ce document est un outil précieux pour les chefs d’entreprises et les institutions de l’Hexagone, car il livre un état des lieux fidèle de la situation économique, qui permet aux uns d’adapter leurs stratégies de développement ou d’investissement, et aux autres d’ajuster leurs prévisions conjoncturelles pour l’avenir.

Un bilan aoûtien mitigé

Un bilan d’activité prometteur. Sur la fin d’été, l’activité industrielle française s’est ralentie pour des raisons qui varient d’une branche à l’autre. L’aéronautique est fortement touchée, avec une baisse de la capacité de production due à des problèmes d’approvisionnement et de recrutement, ce qui entraîne un report de la production sur septembre. L’industrie automobile est également affectée en raison d’une demande finale faible, en particulier dans le secteur du caoutchouc-plastique. La filière du bois-papier-imprimerie, quant à elle, est en difficulté suite à une baisse de la demande de papier par la grande distribution et de bois pour la construction. À l’inverse, la pharmacie voit son activité augmenter en raison de la constitution de stocks préventifs et d’une meilleure visibilité sur les commandes. Les produits informatiques, électroniques et optiques connaissent eux aussi un regain d’activité, impulsé par la demande de composants électroniques et par le marché militaire.

Les stocks de produits finis augmentent légèrement en août, avec toutefois des variations selon les secteurs. Si les 4 filières citées précédemment font état de niveaux de stocks en hausse, la chimie, la plasturgie, l’aéronautique et l’automobile notent une baisse.

Dans les services marchands, l’activité poursuit sa progression, en particulier dans les domaines juridiques, comptables, de conseil en gestion et de services informatiques. Néanmoins, les services d’information connaissent un ralentissement. Du côté des services aux particuliers, les loisirs et les services à la personne enregistrent une forte croissance, tandis que la location, la réparation automobile, ainsi que l’hébergement et la restauration, reculent.

Le bâtiment affiche une légère progression, aussi bien dans le gros oeuvre que le second oeuvre.

Des signes de stabilité pour la période prérentrée. Les difficultés d’approvisionnement continuent leur reflux dans l’industrie (-17 %, après 21 % en juillet) et dans le bâtiment (10 %, après 13 %).

Concernant les prix des matières premières, la baisse se confirme pour le cinquième mois consécutif chez les industriels, bien que le rythme ralentisse progressivement. En conséquence, les prix des produits finis se stabilisent : seulement 4 % des industriels ont augmenté leurs prix de vente en août, comparé à 9 % le mois précédent et 21 % en août 2022. En outre, suite à la diminution des coûts de matières premières, 6 % ont réduit leurs prix. Dans le bâtiment, 7 % des entreprises ont augmenté leurs prix en août, tandis que 2 % les ont baissés. Les hausses de prix sont moins fréquentes qu’auparavant.

Ce retour au calme est également observé dans les services, 8 % des entreprises ont augmenté leurs prix en août, contre 11 % le mois précédent et...

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