Un homme politique qui a MARQUÉ son époque
Robert Badinter nous a quittés le 9 février 2024 à l’âge de 95 ans. La mémoire collective se souviendra de tous les combats qu’il a pu mener.
Né en 1928 à Paris, Robert Badinter effectue ses études supérieures à l'Université de Paris, où il obtient une licence de lettres et une licence de droit. Bénéficiant d'une bourse du gouvernement français, il complète sa formation aux États-Unis. Revenu en France, il devient Avocat au Barreau de Paris. Après l’obtention de l’agrégation de droit privé en 1965, il enseigne en tant que professeur dans différentes universités dont celle de la Sorbonne.
Avec l’élection de François Mitterrand, sa carrière politique le mène au poste de Garde des Sceaux de 1981 à 1986, puis de Président du Conseil constitutionnel de 1986 à 1995. Il est élu Sénateur des Hauts-de-Seine de 1995 à 2011.
Une vision humaniste
Robert Badinter est connu pour sa lutte contre la peine de mort. Le 17 septembre 1981, alors ministre de la Justice, il appelait dans un discours historique les députés à voter pour son abolition. Elle sera adoptée le lendemain par le Parlement et promulguée le 9 octobre. Droits des homosexuels, des détenus, saisine directe par les citoyens de la Cour européenne des droits de l’homme, il a livré et remporté moult batailles pour rendre concrets les textes fondateurs de la République, notamment la Déclaration des droits de l’homme.
Autre combat qu’il a engagé de toutes ses forces, celui contre l’antisémitisme, de par ses racines et ses convictions. Signe de l’histoire, il est décédé le jour anniversaire de la rafle de la rue Sainte-Catherine à Lyon, le 9 février 1943, au cours de laquelle son père Simon alors âgé de 47 ans, est arrêté puis déporté vers la Pologne dont il ne reviendra pas. Un évènement tragique qui sera le déclencheur de son engagement vers les siens et les autres.
Un hommage national lui sera rendu ce mercredi 14 février 2024 place Vendôme à Paris, au ministère de la Justice où il a tant œuvré. Madame le Bâtonnier Agnès Hauciarce-Rey et les Avocats au Barreau de Bayonne respecteront ce même jour une minute de silence devant le Palais de Justice de Bayonne.
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