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Vie locale

Tribunal JUDICIAIRE, une rentrée sous le signe de la sobriété

L’audience solennelle de rentrée du Tribunal Judiciaire de Bayonne se tenait le 24 janvier 2025 © DC

L’audience solennelle de rentrée du Tribunal Judiciaire de Bayonne se tenait le 24 janvier 2025 © DC

Faire toujours plus avec toujours moins, cela pourrait être la devise du Tribunal Judiciaire de Bayonne. Dans un ressort à forte croissance démographique, le nombre de dossiers ne cesse d’augmenter. Quant aux renforts tant espérés, le spectre des restrictions budgétaires semble les éloigner.

Après les juridictions prud’homale et commerciale, c’est au tour du Tribunal Judiciaire de Bayonne de clôturer la journée des traditionnelles audiences solennelles. En ce vendredi aprèsmidi (24 janvier 2025), comme le veut le décorum, le Procureur de la République s’exprime en premier. Attrapé par le virus de la grippe, et s’il a momentanément perdu un peu de sa verve, Jérôme Bourrier excelle toujours dans le maniement des mots et du verbe. Ses premières considérations portent sur les moyens de la justice, bien faibles dans ce pays. Avec 10 milliards d’euros attribués au Ministère de la Justice (incluant l’administration pénitentiaire), la France y consacre 77 €/habitant. En Espagne cette somme s’élève à 96 €/habitant et atteint même 136 €/habitant en Allemagne.

Avec de tels chiffres, le parent pauvre du budget de l’État souffre d’un engorgement structurel. En matière pénale, ceci représente « 2,7 millions de procédures en stock, dont 43 % ont plus de deux ans » relève le Procureur. Les projections ne sont guère réjouissantes. Elles prévoient « un doublement des stocks d’ici six à huit ans si aucune mesure n’est prise ».

Lutte contre le narcotrafic, la priorité des priorités

Pour son bilan local de 2024, le ministère public bayonnais affiche au compteur « 19 300 procédures transmises au Parquet dont plus de 5 000 poursuivables ». En tout, cela représente « 4 275 personnes mises en cause, dont 2 042 gardes à vue » note Jérôme Bourrier. Selon ses mots, « la délinquance est forte sur notre ressort ». S’il note une augmentation des violences à la personne ainsi que des cambriolages (1499 en 2024, soit 4 par jour), pour lui l’urgence est toute trouvée. « La priorité des...

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