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Économie

TPE : après le rattrapage de 2021, des incertitudes pour 2022

Yves Marmont, président de la Fédération des Centres de Gestion Agréés © AD

Yves Marmont, président de la Fédération des Centres de Gestion Agréés © AD

Comme l’ensemble de l’économie française, les TPE ont connu une année 2021 sous le signe du rattrapage, avec une croissance de + 8,2 %. Mais les plus grandes incertitudes pèsent sur 2022 qui avait pourtant bien commencé, d’après la Fédération des Centres de Gestion Agréés.

Le 29 avril dernier, lors d’une conférence de presse à Paris, Yves Marmont, président de la FCGA, Fédération des Centres de Gestion Agréés, a présenté l’activité et les tendances des TPE en 2021. Au global, l’an dernier, les petites entreprises ont suivi la même évolution que le reste de l’économie, marquée par un « rattrapage » par rapport à 2020, constate Yves Marmont. Après la chute de 9 % de leur activité l’année précédente, elles affichent une croissance de 8,2 % en 2021. Une dynamique qui s’inscrit dans celle nationale, avec un PIB en augmentation de 7 % en 2021 qui a effacé le plongeon de 2020 (- 7,9 %, d’après l’Insee).

Pour les TPE, cela représente deux années « exceptionnelles », commente Yves Marmont. Elles présentent un creux et un pic inédit au XXIe siècle. Même la crise financière de 2008 n’avait pas engendré de tels soubresauts : après + 3,2 % en 2007, les TPE avaient enregistré une croissance de 0,6 % en 2008, et une baisse de leur activité de l’ordre de 2,5 % en 2009. Au niveau national, après + 2,3 % en 2007, le PIB n’a ainsi progressé que de 0,4 % en 2008, pour reculer de 2,6 % l’année suivante.

Aujourd’hui, pour les TPE « nous avons retrouvé le niveau de 2019 », commente Yves Marmont. Pour rappel, depuis 2017, les TPE connaissaient une évolution plutôt plane (- 1 % en 2017, - 0,8 en 2018 et + 0,6 en 2019). Fait notable, en 2021, c’est l’ensemble des 12 secteurs d’activité analysés par la FCGA qui ont enregistré un chiffre d’affaires en progression (nette ou au moins relative). Pour la fédération, cela constitue un retour à la normale, « mécanique », lié à la fin des restrictions induites par la crise sanitaire qui avaient entravé tout ou partie de l’activité de nombreuses TPE. Ces dernières ont pu reconstituer leur chiffre d’affaires. Cependant, « nous constatons des variations en fonction des secteurs », précise Yves Marmont. Les différences observées tiennent, notamment, au niveau de l’impact subi par les secteurs durant la pandémie, lequel conditionne l’ampleur de la reprise. Par exemple, le secteur de l’alimentation n’a pas souffert de la crise du covid. Il ne fait donc pas partie de ceux qui connaissent les croissances les plus spectaculaires en 2021 : après avoir crû de 3,4 % en 2020, il a augmenté de 5,1 % l’année suivante. Et le constat est encore plus net au niveau des neuf professions qui composent le secteur : trois d’entre elles enregistrent une baisse nette ou...

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