Terres & Cie, 30 ans d’expériences et d’émotions
Depuis Biarritz, Terres & Cie rayonne dans l’univers du tourisme d’affaires, partout en France et au-delà.
Une aventure d’une longévité exceptionnelle dans ce secteur, démarrée il y a trente ans, sur un coup de cœur. Au début des années 1990, Catherine Neumann travaille dans le marketing touristique. Dans le cadre de son emploi, elle fait la rencontre de Marie Latrille. « Nous avons eu un coup de foudre professionnel immédiat, qui s’est prolongé pendant 28 ans », nous raconte l’actuelle directrice générale.
Si Marie a décidé de tourner la page en 2021, Catherine poursuit l’aventure. « Je n’ai pas terminé ma mission, je suis plus que jamais attachée à l’équipe, à nos clients et je ressens toujours le plaisir et l’émotion du moment ». La brillance dans ses iris au moment où elle prononce ses mots confirme la passion qui anime la dirigeante. Même après trente ans d’exercice.
C’est en 1993 que Terres Basques (son ancien nom) voit le jour. « À cette époque, le tourisme d’affaires était à ses balbutiements, surtout en province ». Néanmoins Biarritz apparaît en pointe en la matière. Outre le cadre naturel exceptionnel, la ville dispose d’infrastructures qui sont de véritables atouts pour attirer des événements d’envergure. Depuis la Côte Basque et Bordeaux, l’agence va se faire un nom d’abord sur sa zone géographique naturelle, puis bien au-delà.
Un savoir-faire reconnu au-delà du sud-ouest
Ses clients sont de grandes entreprises ou d’autres agences (parisiennes, lyonnaises…) qui confient à Terres & Cie l’organisation d’événements réceptifs ou de congrès et séminaires. « La base, c’est l’hébergement et le lieu de réunion, une fois que le cadre est posé, on étoffe le programme en fonction des envies et du budget avec des activités ludiques, culturelles, une soirée de gala… », explique Catherine Neumann.
Quand l’agence œuvre sur son terrain de prédilection, elle conçoit, produit et vit les événements aux côtés de ses clients. Lorsqu’il s’agit d’une mission lointaine, elle peut s’appuyer sur des prestataires locaux. À ce jour, 60 % du chiffre d’affaires est réalisé dans sa zone naturelle (de Bilbao à La Rochelle), et 40 % hors ce périmètre.
De Biarritz, les activités se sont déplacées dans toutes les régions de France et même au-delà : Allemagne, Suède, Suisse, Maroc… « Petit à petit, nos clients nous ont demandé si on pouvait les suivre et c’est ainsi que nous nous sommes retrouvées à organiser des événements en dehors de notre zone de chalandise ». Au fil des années, l’entreprise engrange de l’expérience et muscle son jeu ainsi que son carnet d’adresses.
Trente ans d’événements, et s’il ne fallait n’en retenir qu’un ? Sans hésiter, Catherine revient à Versailles. En reparler, c’est un peu le revivre et la flamme s’allume de nouveau dans son regard. « Nous avions privatisé le Château pour 600 personnes avec une visite et une soirée de gala d’exception… pour aller jusqu’à l’Orangerie, les convives étaient accompagnés par les jets d’eau, c’était magique ».
Un chemin avec des hauts et des bas
Mais s’il ne reste avant tout que des souvenirs positifs, le chemin n’a pas toujours été un long fleuve tranquille. Avant l’arrivée du coronavirus, 2008 était déjà passé par là. « C’était une crise financière et comme l’événementiel n’est pas une activité essentielle, toutes les entreprises avaient réduit les budgets », se souvient la dirigeante. À cette époque de nombreuses agences mettent la clé sous la porte et le chiffre d’affaires de Terres & Cie subit une forte chute. Mais c’est sans comparaison avec la période de turbulence engendrée par le Covid-19.
« Il a fallu gérer tous les dossiers annulés, mais heureusement, nous avons réussi à en reporter un grand nombre » tempère la dirigeante. « Dans quinze jours, nous organisons à Marseille un événement pour 800 personnes, qui devait se tenir en 2020 avec 600 personnes, finalement nous dépasserons l'objectif fixé initialement ».
Même si elle reste positive, une telle épreuve a eu des conséquences. L’agence de Bordeaux a dû fermer, car il fallait rationaliser les coûts et la période a eu des effets à long terme. Tout d’abord au sein de l’équipe dirigeante puisque la pause forcée a incité Marie Latrille à prendre du recul. Le duo de toujours s’efface au bout de 28 ans et Catherine reste seule à la barre. Ensuite, les habitudes ont changé au sein de l’entreprise comme avec les clients.
Le télétravail a pris de l’ampleur et les déplacements ne sont plus indispensables. « Nous avons eu récemment une visio avec des prospects de Bruxelles ; avant nous aurions été sur place, mais maintenant nous défendons nos projets par écran interposés et ça fonctionne ».
L’autre changement se situe au niveau de la RSE (Responsabilité Sociétale des Entreprises). « Les clients veulent désormais du durable et nous travaillons d’ailleurs sur l’établissement d’une charte RSE avec l’ensemble de nos prestataires ».
Des bonnes pratiques qu’elle souhaite aussi inculquer en interne. « Nous étions en surrégime en 2019 et le covid nous a forcé à ralentir, pas question de revenir au rythme d’avant. Nous accentuons nos efforts sur la gestion du temps et le management bienveillant, car aujourd’hui, quand nous avons des collaborateurs de valeur, il faut savoir les fidéliser ».
Des changements d’époque que Catherine Neumann sait parfaitement intégrer. Après la tempête covid, l’agence a de nouveau retrouvé sa vitesse de croisière, à son rythme. Avec ses sept collaboratrices (bientôt huit) basées aux Docks à Biarritz, elle continue à fabriquer des émotions pour ses clients qui lui sont reconnaissants. « 60 % de notre chiffre d’affaires est constitué par des clients qui nous renouvellent leur confiance » admet l’organisatrice en chef. Voilà un indicateur qui ne trompe pas et qui explique facilement l’exceptionnelle longévité d’une agence née au siècle dernier.
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