Tendances régionales en Nouvelle-Aquitaine
La conjoncture économique régionale se dégrade quelque peu en octobre, mais reste favorable. Ainsi, à contrecourant de la tendance nationale, la production industrielle se contracte, mais avec des évolutions contrastées selon les filières. La demande perd de sa vigueur, sans impact significatif sur les carnets à ce stade. La situation de trésorerie des entreprises se dégrade toutefois, particulièrement affectée par la hausse des coûts de l’énergie. En ligne avec l’orientation nationale, l’activité progresse de nouveau dans les services marchands, conformément aux anticipations, mais à un rythme moins soutenu qu’au cours des deux derniers mois. Dans l’ensemble, les revalorisations des prestations permettent d’atténuer l’impact des hausses du coût du carburant et de l’électricité. Le niveau de trésorerie demeure proche de sa moyenne de long terme. Après un mois de septembre fortement haussier, l’activité se contracte légèrement dans le bâtiment. Les difficultés d’approvisionnement et de recrutement semblent s’atténuer, en contrepartie les devis peinent à intégrer les hausses des prix des intrants et des salaires. Une incertitude forte perdure, notamment liée à la situation énergétique. Dans ce contexte, selon les anticipations des chefs d’entreprise, l’activité en novembre progresserait modérément dans l’industrie et les services et évoluerait peu dans le bâtiment.
Industrie
L’activité se contracte dans l’ensemble en octobre. Les reculs de production se révèlent plus marqués dans l’industrie alimentaire, la filière papier-carton et la fabrication de machines-équipements. En revanche la filière aéronautique poursuit sa montée en cadence. Outre les difficultés d’approvisionnement, qui sont cependant en repli, et l’augmentation des coûts des intrants, dont l’énergie, la production pâtit d’un ralentissement de la demande induite par une baisse de la consommation et des projets d’investissement. Pour autant, les carnets restent corrects selon les chefs d’entreprise, les recrutements de salariés se poursuivent et une bonne tenue du niveau de la production est anticipée pour le mois de novembre.
Industrie alimentaire
La production de l’industrie alimentaire baisse fortement en octobre, tous les sous-secteurs y contribuent, à l’exception de la transformation de fruits et légumes. En plus de l’épizootie, les hausses de prix sur les matières premières et l’énergie, difficiles à répercuter en totalité sur les prix de vente, contribuent parfois à une réduction volontaire de la production. Les chefs d’entreprise restent optimistes pour la production de novembre, misant sur les fêtes de fin d’année. Les stocks de produits finis restent inférieurs à leurs niveaux de longue période pour deux raisons. La première est la grippe aviaire qui affecte toujours le segment des volailles et palmipèdes. La deuxième est la hausse des prix sur les fourrages et la sécheresse qui accélèrent la baisse des cheptels. La viande bovine, le lait de vache et de brebis deviennent de plus en plus difficiles à trouver. Les carnets de commandes demeurent en dessous de leur point d’équilibre.
Équipements électriques et électroniques
La production se contracte de nouveau en octobre, pénalisée notamment par le segment informatique/électronique. Néanmoins, le niveau d’activité demeure encore dynamique. Les fabrications bénéficient dans l’ensemble de détente sur certaines matières (acier, cuivre)...
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