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Vie locale

Revenir à des méthodes ancestrales

Les bœufs tiraient le bois coupé par les hommes, ce qui permettait un entretien régulier de la forêt @ DR

Les bœufs tiraient le bois coupé par les hommes, ce qui permettait un entretien régulier de la forêt @ DR

Christian Mutio, un pur Angloy, Conseiller municipal délégué à la Forêt, à la nature en ville et aux espaces verts à Anglet et chargé de mission espaces verts et naturels à la Communauté Pays Basque a accepté de nous raconter l'histoire de la forêt du Pignada.

Christian Mutio est un homme de la terre. Sa famille, depuis au moins cinq générations, a œuvré pour le patrimoine local et agricole de la Ville d'Anglet. Issu d'une famille d'agriculteurs, il a toujours orienté ses choix de vie vers la nature, puisqu'il a suivi plusieurs formations autour de l'agriculture et des espaces naturels, jusqu'à travailler pour l'Agglomération aux espaces verts. Des souvenirs de la forêt du Pignada, il en possède énormément. Des souvenirs personnels, puisqu'il allait y jouer petit, chasser la tourterelle mais également des souvenirs rapportés par sa mère : « Le grand-père de ma mère a planté des pins maritimes dans cette forêt sous Napoléon III à la fin du XIXe siècle. La forêt du Pignada n'est pas naturelle. À l'origine, il n'existait que des pâturages, des marécages et des dunes près de l'océan. L'empereur Napoléon III décida de créer une forêt. Des familles d'agriculteurs et de maraîchers furent mobilisées pour planter des pins ». 400 ha furent installés sur cette frange du littoral. Dès le début du XXe siècle, les familles se sont appropriées la forêt pour une utilisation quotidienne. Ils menaient leur troupeau de bovins, moutons, ramassaient du bois, utilisaient les aiguilles de pins et les brindilles pour faire du feu, les fougères pour la litière des animaux. Les habitants réalisaient également du gemmage (c'est-à-dire la récolte de la résine sur le pin vivant) « Ainsi ces familles, par une gestion autonome des ressources, permettaient un entretien continuel de la forêt », insiste Christian Mutio.

Des strates de feuillus très secs qui ont accéléré l'embrasement

Car aujourd'hui, si la forêt s'est embrasée aussi rapidement, outre la sécheresse et le vent violent, c'est certainement par un manque d'entretien des sous-bois. « Durant l'entre-deux guerres, la forêt a cessé d'être entretenue par la...

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