Rencontre autour de la non-violence
Micro à la main, le regard plongé dans son ordinateur portable, il lève de temps en temps les yeux pour saluer d’un franc sourire les nouveaux arrivants dans la salle. Jean- François Bernardini, Artiste et leader du groupe corse I Muvrini est venu à Pau le 3 mai dernier pour parler de non-violence. Cette rencontre, organisée dans le cadre du Conseil Local de Prévention de la Délinquance, a rassemblé une quarantaine de personnes, actrices et acteurs de terrain : assistantes sociales, agents municipaux, policiers, pompiers, éducateurs, chefs d’établissements scolaires, de MJC… Et c’est en les remerciant pour leur engagement au quotidien que Jean-François Bernardini a commencé son intervention.
Il parle au nom de l’ONG Umani, dont il est le Président fondateur. Avec déjà plus de 530 prises de parole à son actif, en France, en Belgique et en Suisse, le conférencier prône la non-violence, « cette illustre inconnue que l’on réduit souvent à une lubie, à quelque chose qui est hors de ce que l’on peut imaginer » il est cependant convaincu « qu’on peut mieux faire, et que la non-violence peut offrir des perspectives autres et différentes ».
Pendant près de deux heures, il partage avec son auditoire les rencontres qu’il a pu faire à travers ses différentes prises de parole dans des établissements scolaires ou en milieu carcéral notamment. Il se remémore son intervention dans un lycée, juste après les attentats de Charlie Hebdo, et comment, en faisant un pas de côté, il a pu offrir aux élèves, réfractaires à la minute de silence, une autre façon de voir les choses, d’envisager que « le meurtre n’était pas négociable ».
Tout au long de son propos, il fait référence à l’actualité pour illustrer de nombreuses situations où la violence est reine. « La violence est organisée, sacralisée. L’industrie du divertissement l’a très bien compris. La violence est un marché, un produit d’appel. Elle est partout », insiste-t-il.
Alors pour s’en prémunir, il invite chacun à changer son regard. À ne pas voir le monde à travers les problèmes, qu’il appelle la « pathogénèse », mais plutôt à travers la « salutogénèse », en se concentrant sur les solutions. Comment y parvenir ? D’une part...
Cet article est réservé aux abonnés. Pour lire la suite de cet article, vous pouvez acheter notre journal ou vous abonner.
Accédez à toute l'actualité et aux annonces légales en illimité
1 AN (52 n°)Hebdomadaire
à partir de 25,00 €/an *
(* Tarif en vigueur en France Métropolitaine, valable pour la version numérique)
Déjà abonné ? > je me connecte
- L'impressionnant chantier du Musée Bonnat-Helleu
- La créativité du Lycée André Campa (Jurançon) à l’honneur