Vie locale

QUI sont-ils ?

© Archive LPA

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Épisode 4 de notre nouvelle rubrique. Ils ont donné leur nom à une avenue, une rue ou une place de notre territoire. Des noms qui nous sont devenus familiers au fil du temps, mais dont nous ignorons tout ou presque. Partons à la découverte de ces hommes et femmes au parcours souvent hors du commun.

 

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Corps Franc Pommiès

Plusieurs avenues béarnaises portent le nom de ce groupe militaire, à Pau, Jurançon, Lescar ou Bizanos. Le Corps Franc Pommiès a été fondé en 1942 lors de la Seconde Guerre mondiale par André Pommiès, alors Capitaine de l’armée française. Il est majoritairement constitué de volontaires originaires du Sud- Ouest, et de jeunes Espagnols et Italiens. D’un point de vue opérationnel, il relève en 1943 directement de Londres avec lequel son chef est en liaison directe par radio. L’année suivante, le CFP compte plusieurs milliers d’hommes dans ses rangs. Après la clandestinité et le maquis où le groupe se distingue par ses actions de sabotage auprès de l’occupant, la guérilla est lancée suite au débarquement du 6 juin 1944. Notamment en Saône-et-Loire, dans les Vosges, et en Alsace. Début 1945, le Corps Franc Pommiès devient le 49e Régiment d’Infanterie (voir notre édition du 28 août 2024), le premier régiment français à occuper Berlin.

 

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Amiral Bergeret

Le quai longe l’Adour depuis l’extrémité du Pont Saint-Esprit sur la rive droite de Bayonne. Jacques Bergeret est un officier de marine né à Bayonne en 1771. Il entame sa carrière de marin très jeune, en qualité de mousse sur « La Bayonnaise » et embarque vers l’Inde et la colonie française de Pondichéry. Il monte rapidement en grade et rejoint la marine de guerre en 1793 sous la Révolution. Trois ans plus tard, Il est fait prisonnier par la marine britannique et est détenu deux ans dans la demeure de Sir Edward Pellew, près de Plymouth. Un officier de marine anglais qu’il a combattu, mais avec lequel il entretiendra toute sa vie des liens d’amitié. Pendant le Premier Empire, il connaît la disgrâce sur ordre de Napoléon, et ne devient Vice-Amiral que sous la Restauration. Il meurt à Paris en 1857 et son corps repose à Brest.

 

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Ulysse Darracq

Située rive droite dans le quartier Saint-Esprit à Bayonne, la rue traverse le boulevard Alsace-Lorraine depuis la rue Denis Etcheverry jusqu’au quai Amiral Bergeret. Ulysse Pierre Dalcan Darracq est né en 1798 à Dax. Il fait ses études pharmaceutiques dans sa ville natale au Collège impérial, et part ensuite au Mans puis à Paris. Après avoir obtenu son diplôme en 1829, il ouvre sa propre pharmacie dans le quartier Saint- Esprit à Bayonne. Passionné de nature, il étudie également les plantes, ainsi que les poissons et les oiseaux des Landes et des Pyrénées-Atlantiques. En 1856, il lègue ses collections personnelles au Muséum d’Histoire Naturelle de Bayonne nouvellement créé, et en devient le premier conservateur. Ulysse Darracq décède à Bayonne en 1872.

 

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La Milady

Une avenue et la plage située le plus au sud de Biarritz portent son nom. Descendante des Rois d’Écosse, Lady Mary Caroline Bruce était l’épouse du Marquis d’Ailesbury qui présida durant 12 ans le British-Club de Biarritz. Liée d’amitié avec Napoléon III, elle fit construire en 1863 la Villa Marbella, magnifique demeure de style mauresque perchée sur des rochers. Celle à qui les Biarrots donnèrent l’affectueux surnom de « Milady » organisait des rendez-vous de chasse et des réceptions pour la colonie britannique. À son décès, on nomma les deux plages à proximité de sa Villa, Marbella et Milady.

 

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Justin Larrebat

Le poète gascon a donné son nom à une rue, perpendiculaire à celles de Hausquette et de Jouanetote, une école et un stade de la commune d’Anglet. Justin Larrebat est né Vincent Larrebat à Bayonne en 1816. Il a écrit de nombreux recueils de poèmes, dont le plus célèbre « Poésies gasconnes » a été publié en 1868. Il passe son enfance à Anglet et apprend le gascon au contact de ses grandsparents maternels. Ses premières poésies sont publiées dans le journal local « L’Ariel » d’Augustin Chaho. Il trouve la mort tragiquement par noyade en 1868 à Biarritz où il s’était installé. Une plaque lui rend hommage devant sa maison natale, rue Marengo à Bayonne (photo).