Vie locale

QUI sont-ils  ?

© Archive LPA

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Suite de notre nouvelle rubrique. Ils ont donné leur nom à une avenue, une rue ou une place de notre territoire. Des noms qui nous sont devenus familiers au fil du temps, mais dont nous ignorons tout ou presque. Partons à la découverte de ces hommes et femmes au parcours souvent hors du commun.
 

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Duvergier de Hauranne

L’avenue bayonnaise vous mène du Giratoire de la Nautique près de la Porte de Mousserolles, jusqu’à l’entrée de la Commune de Saint-Pierre d’Irube via le quartier du Prissé. Fils de Jean Duvergier, Seigneur de Hauranne, premier Échevin de Bayonne, et d’Anne d’Etcheverry, Jean-Ambroise Duvergier de Hauranne est né rue Vieille-Boucherie à Bayonne en 1581. Prêtre catholique, il a répandu le jansénisme en France, une doctrine théologique à l’origine d’un mouvement religieux, puis politique et philosophique, qui se développe aux XVIIe et XVIIIsiècles, en réaction à certaines évolutions de l’Église catholique et à l’absolutisme royal. Après avoir étudié la philosophie à la Sorbonne, il est ordonné prêtre en 1618 et reçoit le bénéfice de l’abbaye de Saint-Cyran. Deux ans plus tard, il est nommé secrétaire du Cardinal Pierre de Bérulle. Il rejoint ensuite un parti opposé à Richelieu. Arrêté sur ordre de ce dernier, il est emprisonné en 1638 au Fort de Vincennes. Il est libéré à la mort du Cardinal en 1643, et meurt quelques mois après à Paris.

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Maryse Bastié

La rue est située à Anglet près de la route de Pitoys et du ruisseau d’Aritxague. Marie-Louise Bombec dite Maryse Bastié est née à Limoges en 1898. Elle est connue pour être la première aviatrice française à récolter des records féminins d’aviation. Orpheline de père dès l’âge de 11 ans, la vie ne l’a pas épargnée. Elle perd un fils très jeune lors de son premier mariage. Son second époux, le lieutenant pilote Louis Bastié, avec qui elle découvre sa passion, meurt dans un accident d’avion en 1926. Loin de se décourager, elle devient la première femme à obtenir une licence de transport aérien public et crée en 1935 une école de pilotage à Orly. Engagée dans la lutte pour le vote des Françaises, elle entre dans l’armée de l’Air lors de la Seconde Guerre mondiale. Blessée en 1940, et sous couvert de son activité à la Croix Rouge, elle participe à la Résistance. Arrivée au grade de capitaine, Maryse Bastié perd accidentellement la vie en 1952 lors d’un meeting aérien à l’aéroport Lyon-Bron.

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Louis Sallenave

L’avenue paloise trouve son origine parallèlement aux allées Condorcet, et chemine jusqu’au boulevard de la Paix. Louis Sallenave est né à Pau en 1888. Maire de la ville de 1947 à 1971, il est le père de Pierre, député et sénateur des Pyrénées-Atlantiques, et frère d’Henri, pionnier de l’aviation et du ski alpin dans les Pyrénées. En 1909, Louis aide notamment Henri dans l’installation à l’aérodrome de Pau de la première école d’aviation au monde. Lors de la Première Guerre mondiale, il est incorporé au 18e Régiment d’Infanterie au poste de brancardier et décoré de la Croix de Guerre. Pendant l’invasion allemande en 1942 et l’occupation de Pau, il sauvegarde à son domicile les drapeaux des régiments rapatriés dans la cité, et les restitue à la libération. Sa carrière politique est marquée par la réalisation de grands programmes d’infrastructures, tels que la création de l’aéroport Pau-Pyrénées à Uzein, de l’Université de Pau et des Pays de l’Adour, ou la construction du Pont d’Espagne. Louis Sallenave est décédé dans sa ville natale en 1981.

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Charles Floquet

À l’instar d’avenues et rues dans plusieurs communes de France, une place porte son nom à Saint-Jean-Pied-de-Port, sa ville natale. Thomas Charles Floquet est né en 1828. Républicain de la première heure et opposé à l’Empire, il s’est tenu aux côtés de Jules Ferry et Léon Gambetta. Avocat au Barreau de Paris, il a occupé les fonctions de député, préfet, ministre et président du Conseil. Lors de ce dernier mandat en 1888, il est en conflit avec le Général Boulanger. Les deux hommes s’affrontent même en duel et le politique blesse le militaire à la surprise générale. Le scandale de Panama a mis fin à sa carrière. Il est décédé en 1896 dans le 7e arrondissement de Paris. Un monument en sa mémoire est érigé au cimetière du Père-Lachaise.

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49e Régiment d’Infanterie

Retour à Bayonne avec la rue menant de la Place Jacques Portes à la Place Charles de Gaulle près de la Mairie. Le 49e Régiment d’Infanterie a été créé en 1647 à partir du régiment de Vintimille, un régiment français d’Ancien Régime. Dépendant de l’armée de terre, le régiment dont la devise est « en avant toujours » s’installe en garnison à Bayonne et pour un bataillon à Saint-Jean-Pied-de-Port. Il participe aux grandes batailles de la Première Guerre mondiale, notamment Verdun et le Chemin des Dames. Caporal au 49e RI, Emmanuel Iguiniz, rugbyman de l’Aviron Bayonnais et membre de l’équipe de France, est tombé à Craonne le 20 septembre 1914. Dissous en partie, le régiment est reconstitué en 1939 et composé en majorité de basco-béarnais. Pour les récompenser de leur attitude exemplaire au front, les soldats sont autorisés à porter le béret. En 1940, beaucoup entrent en résistance aux côtés d’André Pommiès. Le régiment est de nouveau reconstitué en 1945 sous le commandement de ce dernier et marchera jusqu’à Berlin.