Imprimer la page
Économie

Que nous révèle le déficit commercial de la France ?

En France depuis 2004, le solde commercial est structurellement déficitaire, même une fois retranchées les inévitables importations d’énergie © Philip Steury - stock.adobe.com

En France depuis 2004, le solde commercial est structurellement déficitaire, même une fois retranchées les inévitables importations d’énergie © Philip Steury - stock.adobe.com

En 2021, le déficit commercial de la France s’est encore creusé pour atteindre 84,7 milliards d’euros, un record historique. Mais ce chiffre impressionnant doit être mis en perspective sur le plan économique, mais aussi politique… Décryptage.

84,7 milliards d’euros (soit 3,4 % du PIB) en 2021 : c’est le nouveau record du déficit commercial en France ! Pour conjurer ce mauvais chiffre, le ministre de l’Économie, Bruno Le Maire, a affirmé qu’il avait « la très ferme détermination de relever sous dix ans ce défi, et de revenir à ce qu’était la situation avant les années 2000 : une balance commerciale excédentaire ». Dont acte. Mais encore faut-il s’entendre sur ce que la balance commerciale nous apprend du commerce international de la France.

Le déficit commercial de la France

Pour rappel, en France, la balance commerciale retrace la valeur des exportations et des importations de biens (pas les services), sur la base des statistiques douanières. Autrement dit, lorsque la valeur des biens exportés est inférieure à celle des biens importés, le solde commercial est déficitaire. A contrario, un pays qui exporte plus qu’il n’importe a une balance commerciale excédentaire (exemple : Allemagne).

En France depuis 2004, le solde commercial est structurellement déficitaire, même une fois retranchées les inévitables importations d’énergie. Cela n’empêche pas la France d’avoir traditionnellement des excédents commerciaux dans les secteurs de l’aéronautique, de la chimie, des parfums et cosmétiques, de l’agroalimentaire et de la pharmacie. Les principaux déficits sectoriels se situent bien entendu dans l’énergie, mais aussi dans les biens d’équipement, le textile et l’automobile. L’Union européenne représente plus de la moitié des exportations françaises, ce qui pourrait certainement encore être amélioré si l’UE cherchait à être mieux intégrée économiquement. Bon an mal an, les principaux clients de la France sont l’Allemagne, l’Italie, les États-Unis et l’Espagne, que l’on retrouve aussi comme fournisseurs, ainsi que la Chine.

Le poids du pétrole et du gaz

En 2020, la pandémie avait pesé sur les exportations françaises, notamment dans l’aéronautique ou l’automobile, mais le poids des importations avait été limité par la forte diminution de la facture énergétique,...

Cet article est réservé aux abonnés. Pour lire la suite de cet article, vous pouvez acheter notre journal ou vous abonner.
Accédez à toute l'actualité et aux annonces légales en illimité

1 AN (52 n°)Hebdomadaire
à partir de 25,00 €/an *

(* Tarif en vigueur en France Métropolitaine, valable pour la version numérique)

Déjà abonné ?  > je me connecte