Quand l’ŒNOLOGIE explore de nouveaux territoires

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Ne cherchez pas de barriques en bois chez Egiategia, ici, le vin est fait différemment. Pour sublimer ses nectars, son dirigeant a eu une idée folle : se servir de la puissance de l’océan. Un concept inventé et développé à Ciboure, et désormais en passe de franchir les océans.

Quand on imagine une exploitation viticole, on se représente un château au milieu d’hectares de vignes. Pourtant, chez Egiategia, on est bien loin de ce cliché. Sur le Port de Socoa, la maison de vinification fait face à l’immensité de son jardin : l’océan. Dans la baie de Saint-Jeande- Luz et Ciboure, ses raisins immergés produisent un vin d’un nouveau genre. Une révolution issue de l’ingéniosité d’un homme de l’art à l’esprit résolument novateur.

Dans cette bâtisse furent fabriqués les blocs nécessaires à la construction de digues. Aujourd’hui, point de béton dans ce bâtiment. En entrant, le visiteur croise d’étranges cuves disposées dans l’espace d’accueil. D’une contenance de 265 litres, elles sont immergées entre 10 et 15 mètres de profondeur, non loin de là. « Vous voyez la bouée jaune làbas ? » interroge Emmanuel Poirmeur. « Au-dessous, il y a nos 79 cuves ».

Mais quelle mouche a pu piquer cet ingénieur agronome pour imaginer un tel concept de vinification ? La réponse se trouve à la fois dans son expertise et au sein de l’histoire familiale. Si son enfance se déroule à Paris, les racines d’Emmanuel Poirmeur viennent du Sud-Ouest. Chaque année, ses vacances se partagent entre la Côte Basque et le Lot-et-Garonne où il participe aux vendanges dès son plus jeune âge. La passion du vin ne le quittera jamais. Après l’école d’ingénieur agronome à Grenoble, il se spécialise dans l’oenologie. Diplôme en poche, vient le temps de parcourir le monde. Dans les grands crus bordelais ou...

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