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Vie locale

Le MAKILA, héritage d’une culture populaire

©Makhila-Ainciart-Bergara

©Makhila-Ainciart-Bergara

Tout comme le moulin à café d’Amatxi, chassé par la cafetière électrique et relégué au titre de déco de cuisine, le makila d’Aitatxi traîne parfois dans un coin de la maison, remplacé par le bâton de marche télescopique en carbone et plastique. Que devient ce symbole artisanal du Pays Basque ?

Tous les makilas ne prennent pas la poussière au garage . Loin du morceau de bois vernis vendu dans les ventas de la frontière espagnole, côtoyant gourdes en peau synthétique et torchons floqués de la croix basque, il existe un véritable marché du makila artisanal. Des célébrités du monde entier se l’arrachent depuis de nombreuses années. Basée à Larressore, la Maison Ainciart Bergara est virtuose en la matière et réputée dans nos contrées.

À l’origine, un bâton de marche très populaire

Fabriqué à partir de bois solide, le makila ou makhila, aussi orthographié makilla ou maquila, était autrefois un objet du quotidien. Excellent outil d’aide à la marche sur les sentiers escarpés, il constituait - avec le béret - un élément typique de la panoplie du basque du Labourd. Il fut un temps où les chemins de campagne étaient peu sûrs : bandits de grands Tout comme le moulin à café d’Amatxi, chassé par la cafetière électrique et relégué au titre de déco de cuisine, le makila d’Aitatxi traîne parfois dans un coin de la maison, remplacé par le bâton de marche télescopique en carbone et plastique. Que devient ce symbole artisanal du Pays Basque ? et petits chemins pouvaient surgir de toute part au détour d’une balade ou d’un trajet entre Bayonne et Pampelune. Il était courant de posséder une arme sur soi, ou mieux, un makila. Ce bâton de marche traditionnel muni d’une dragonne dissimulait une pointe métallique dans son manche. Le berger, quant à lui, l’utilisait pour guider ses troupeaux, et pouvait aussi se défendre en cas d’attaque de prédateurs.

Il existe peu d’écrits sur le sujet, mais l’un d’eux datant de 1150 évoque des Basques munis de leur « pointe ferrée ». Sur des aquarelles du début du XIXe siècle détenues par le Musée Basque et de l'histoire de Bayonne, on identifie parfaitement le makila. Si l’origine de ces peintures reste floue, il semble néanmoins que ce bâton emblématique avait conquis toutes les classes sociales, et n’était pas l’apanage de quelques bergers et paysans.

Des artisans émérites au service du makila

Depuis 1780, la famille Ainciart Bergara crée des makilas au coeur du Pays Basque. Son savoir-faire unique a été remarqué par le ministère de la Culture qui a inscrit l’atelier Ainciart Bergara à l’inventaire des Métiers d’Art Rares (convention pour la sauvegarde du Patrimoine Culturel Immatériel). L’un de ses...

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