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Vie locale

Passage de la FLAMME OLYMPIQUE : malgré la pluie, l’étincelle

© LPA

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À J-67 avant les JO de Paris 2024 et à J-100 avant les Jeux paralympiques, la flamme symbolique traversait le département des Pyrénées-Atlantiques. De Biarritz à Pau, une centaine de porteurs se sont relayés devant un public venu en nombre malgré une météo capricieuse.

Arrivée à Marseille par bateau le 8 mai dernier, la flamme olympique poursuit son tour de France. Après les sommets des Hautes-Pyrénées où la veille, elle tutoyait les nuages depuis le Pic du midi de Bigorre, la voici le lundi 20 mai sur l’océan. Après les airs, l’eau est à l’honneur tout au long du parcours des huit communes traversées par le tracé.

La flamme au fil de l’eau

C’est à 8 heures que la flamme s’élance depuis le square Jean Lassalle à Biarritz. Les fortes averses encore d’actualité quelques minutes auparavant s’arrêtent juste à temps. Mathieu Lancauchez, Président de l’Anglet Badminton Club, trottine accompagné par les chants du Choeur basque Oldarra.

Le temps fort de cette étape est sans aucun doute le relais des surfeurs sur la grande plage. Avec toute sa dextérité, le champion de longboard Edouard Delpero glisse sur une droite, le flambeau fermement tenu par sa main gauche. Après un passage de relais au Nid Basque (institut médicoéducatif situé à Anglet), cette étape commune biarrote-angloye achève sa course aux Sables d’Or, à quelques pas des terrains de beach-volley. Sitôt arrivée, sitôt repartie, la flamme n’a pas de temps à perdre pour respecter un emploi du temps millimétré.

Alors que la foule du BAB commence à s’amasser à Bayonne, c’est à Saint-Jean-de-Luz que le show continue avec en guest star, l’enfant du pays, champion du monde de football 1998, Bixente Lizarazu. À 10 h 50, l’olympisme enflamme le sol bayonnais. Parti des quartiers nord puis passé par Saint-Esprit et le Petit Bayonne, le feu quitte à nouveau la terre ferme pour embarquer en eau douce. Une remontée de la Nive spectaculaire que la pluie battante n’a pas gâchée. L’arrivée devant la mairie est respectée à 12 h 02. Le moment est venu de s’échapper vers sa prochaine destination : Hasparren.

Dans le village labourdin, une seule personne a le privilège de porter le flambeau. Soutenue par une foule en liesse, Anne-Marie Bellan, fondatrice et présidente du club d’athlétisme local, marque ainsi l’histoire du village.

Au Pays Basque comme en Béarn, un vrai succès populaire

Dans l’après-midi, Orthez devient la première ville béarnaise à accueillir la flamme sous les applaudissements d’un public fourni et en présence de Fadila Khattabi, ministre déléguée chargée des personnes âgées et des personnes handicapées.

À Arette, les drapeaux béarnais flottent pour accompagner les cinq relayeurs sur la commune. Le point d’orgue de la journée est la dernière étape à Pau, démarrée à 17 h 34. Durant près de deux heures, anonymes et champions se succèdent au coeur de la cité. Parmi les célébrités, on peut citer Émilie Andeol (médaille d’or de judo à Rio 2016), ou encore les tennismans Jérémy Chardy et Guy Forget, tous sont portés par une foule nombreuse et joyeuse, sous le regard du grand organisateur des JO de Paris 2024, Tony Estanguet, de retour dans sa ville.

À 19 h 20, le geste final est porté par Ahmed Andaloussi, lui aussi champion béarnais, spécialisé dans le paratriathlon. Le dernier relayeur de la journée allume le chaudron installé sur la scène du Palais Beaumont. Alors que le pays a encore du mal à se projeter vers les JO de cet été, le passage de la flamme allume l’étincelle sur les territoires français. Force est de constater que le public est au rendez-vous et prend ainsi la mesure de l’ampleur de l’événement. Si le département des Pyrénées-Atlantiques ne verra pas d’épreuves olympiques sur son sol, ce passage permet de l’intégrer à la fête. Car ceux qui étaient là ce lundi 20 mai 2024 s’en souviendront pendant longtemps. À leurs enfants ou petits-enfants, ils pourront dire : « J’y étais ».