Nouveaux enjeux pour les entreprises innovantes du 64

François Lissar : « la levée de fonds semble indispensable » © DR

Deux start-ups de la French Tech, Sorare et Mirakl, viennent de lever chacune autour d’un demi-milliard d’euros, tandis que Sophia Genetics, dont le centre de R&D est installée à Bidart, a fait son entrée au Nasdaq. Analyse d’un écosystème en pleine ébullition avec François Lissar, expert-comptable au sein du bureau luzien du cabinet de conseil Sogeca, spécialiste des entreprises innovantes.

LPA : Où en sont les start-ups de notre territoire dans la course aux investisseurs ?

François Lissar : L’écosystème de la French Tech Pays Basque est très actif et regorge de pépites et d’entreprises prometteuses dans le secteur de la Tech. À ce jour, il n’y a pas d’entreprises locales qui ont effectué des levées de fonds aussi significatives que celles récemment annoncées pour Sorare et Mirakl. Le tissu local n’a pour l’instant pas ce type de structures, mais la dynamique peut nous laisser penser que, dans les mois ou années à venir, on aura peut-être une pépite qui sortira du lot dans la French Tech Pays Basque. On peut d’ailleurs citer Sophia Genetics, qui est certes une entreprise biotechnologique suisse, mais fondée par un dirigeant basque, le Bayonnais Jurgi Camblong, et qui a un centre de R&D à la Technopôle Izarbel de Bidart. On a un bout de cette licorne  suisse qui est Basque ! Après plusieurs levées de fonds, elle est aujourd’hui valorisée à un peu plus d’un milliard de dollars suite à sa récente introduction au Nasdaq.

La levée de fonds est-elle aujourd’hui un passage obligé dans la croissance d’une start-up ?

F. L. : Le challenge pour une start-up, c’est de basculer en « scale up », qui désigne une structure ayant progressé, qui fonctionne de manière continue et qui a une situation financière solide. Et pour basculer en scale-up - en quelque sorte le statut entre la start-up...

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