Nouveau commandement au Centre de secours d’Anglet
Le mardi 28 septembre dernier, le Centre de secours d’Anglet a vécu la prise de commandement officielle du capitaine Nicolas Régérat, déjà en poste depuis le mois de juillet. Quelques jours avant la cérémonie protocolaire nous avons pu rencontrer le nouveau chef du Centre pour comprendre l’enjeu de cette fonction.
LPA : Quel a été votre parcours jusqu’à votre prise de fonction à Anglet ?
Nicolat Régérat : Originaire du Pays Basque, cela fait 40 ans que je suis sapeur-pompier. Je suis rentré à l’âge de 15 ans, en tant que volontaire (aujourd’hui, il faut en avoir 16). J’ai intégré la Brigade de Sapeurs-Pompiers de Paris (BSPP) lors de mon service militaire et j’ai ensuite passé le concours pour devenir sapeur-pompier professionnel, à l’issue duquel j’ai intégré le centre de secours d’Hendaye. J’y suis resté pendant 20 ans, jusqu’en 2010, où j’étais chef de centre avec la joie de mener à son terme la construction de la nouvelle caserne. Je suis arrivé au groupement d’Anglet en tant qu’officier en charge de la prévention, c’est-à-dire tout ce qui concerne les constructions et la mise en conformité des établissements recevant du public, sans dépendre du Centre de secours. Depuis le 5 juillet 2021, je suis le nouveau chef du Centre principal de secours d’Anglet. Je succède au commandant Michel Minjou qui occupait cette fonction depuis le 1er septembre 2014.
Il y a eu un appel à candidature auquel j’ai répondu car c’est une fonction qui m’intéresse et que j’ai déjà occupée. Le Service Départemental d’Incendie et de Secours (SDIS) a mené ce recrutement avec plusieurs entretiens et échanges. Étant capitaine, mais occupant désormais un poste de commandant, je serai prochainement nommé à ce grade, sans doute après ma prise de fonction officielle.
Quel est votre rôle au sein du Centre de secours ?
N.R. : En tant que chef de centre, j’ai la charge de faire fonctionner ensemble tous les services qui le composent. Nous pourrions nous comparer à une PME puisque nous sommes près de 250 agents, moitié professionnels, moitié volontaires. Parmi ces 250 agents, 10 % sont aujourd’hui des femmes, un chiffre en augmentation constante. Il faut que tout soit opérationnel en permanence afin d’assurer au mieux notre mission qui concerne majoritairement le secours à la personne. Ces secours doivent être les plus appropriés et rapides possible, cela passe donc par la mise en place de formations permanentes, la gestion du matériel, la planification des secours. Il s’agit de faire fonctionner très simplement un service public.
Notre champ d’action se concentre sur Boucau, Bayonne, Anglet, Biarritz, Bidart, Arbonne, Bassussarry, Arcangues, Villefranque et Saint-Pierre-d’Irube. Nous intervenons également sur Tarnos, dans les Landes, grâce à une convention avec le SDIS 40, notamment en raison de la présence du port autonome et des risques industriels qui en découlent. Cela représente un gros bassin de population, avec environ 11 000 sorties par an. Depuis 2001, le centre de secours d’Anglet est le seul et unique centre pour ce territoire, il est donc primordial qu’il fonctionne efficacement. En 20 ans, la population a énormément évolué, les zones d’habitation se sont étendues, notamment du côté de Mouguerre et Saint-Pierre-d’Irube, avec de nouvelles difficultés pour franchir l’Adour par exemple.
Dans les années à venir, il faudra sans doute réfléchir à l’implantation d’un nouveau centre qui permettrait d’assurer une qualité toujours optimale du service. Nous sommes en train de travailler sur le nouveau Schéma de Cohésion Territoriale (SCoT) de l’agglomération du Pays Basque car pour créer un Centre de secours, il faut du foncier et surtout déterminer à quel endroit cela serait le plus opportun pour les années à venir, en tenant compte de l’évolution de la population.
Quelles sont les différentes spécialités du Centre de secours d’Anglet ?
N.R. : Un pompier est d’abord sapeur-pompier. Il peut avoir une spécialité, voire deux dans certains cas, mais ce n’est pas obligatoire qu’ils soient professionnels ou volontaires. Aujourd’hui, 80 % de nos...
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