Maison Sport Santé un ACCOMPAGNEMENT vers la reprise de l’activité physique

C’est un nouvel enjeu de santé publique : il faut remettre les Français sur les chemins des terrains et des gymnases. Pour cela, la Maison Sport Santé Pays Basque Adour dispose d’un réseau de 124 associations sportives sur le territoire.

La sédentarité est le mal du 21e siècle. À travers le monde, elle concernerait plus de 4 millions de personnes. « Elle tue plus que le tabagisme dans les pays développés » précise Nicolas Guillet, Directeur de la Maison Sport Santé Pays Basque Adour (MSSPBA). Et la France n’est pas épargnée avec, à ce jour, un français sur deux en situation de surpoids ou d’obésité.

Pourtant l’année 2024 était placée sous le signe du sport. Malgré le succès des Jeux Olympiques à la télévision, les chiffres sont sans appel. Les préconisations d’une demi-heure d’activité physique par jour pour un adulte et d’une heure par jour pour un adolescent sont loin d’être respectées. L’inactivité va souvent de pair avec le temps passé sur les écrans. Le problème s’avère préoccupant chez les jeunes puisque 73 % des 10-15 ans sont en déficit d’activité physique. « C’est une véritable bombe à retardement » alerte le Directeur.

Faire le premier pas

Pour toutes les catégories d’âge, les Maisons Sport Santé accompagnent les personnes désireuses de reprendre une activité physique et sportive pour leur santé et leur bien-être. Elles sont plus de 500 en France dont neuf en Pyrénées-Atlantiques et quatre sur le territoire du Centre Hospitalier de la Côte Basque (CHCB). À Bayonne, Anglet, Saint-Palais et Cambo-les-Bains, elles sont là pour promouvoir l’activité pour tous et pour permettre à chacun de faire le premier pas.

Les personnes peuvent se rendre directement dans une MSS. Mais parfois elles sont orientées par des médecins ayant prescrit le sport au patient. Généraliste à Bayonne, le Docteur Pierre Denis recommande régulièrement la pratique sportive à ses patients. « Le plus souvent c’est juste oral pour conseiller de la marche à pied par exemple, mais pour certains, le fait de coucher la prescription sur une ordonnance lui donne plus de poids et ils auront plus tendance à le faire ».

Plus de 3 000 patients

Au total le réseau sport santé compte 124 associations sur tout le territoire. Plus de 47 activités sont accessibles, le plus souvent près de chez soi. Depuis son ouverture en 2015, la MSSPBA a accueilli 3 157 patients. Parmi eux, Edwine, arrivée après un protocole de chimiothérapie. « À cette époque, je n’osais même pas sortir de chez moi par crainte de tomber ». Sur les conseils de la MSS, elle s’oriente vers l’association Neska Paillettes qui dispense notamment des cours d’aquagym, de marche nordique ou de danse thérapeutique. Au bout de quelques mois, les résultats sont là, « j'ai perdu 13 kilos et j’ai repris confiance en moi ».

Bénédicte, quant à elle, s’est tournée vers Ur Joko à Saint-Jean-de-Luz pour pratiquer l’aviron indoor. Après une chirurgie bariatrique, elle a bien tenté de se mettre au sport. « Je m’y suis mise seule, mais j’ai voulu aller trop vite, trop fort, je me suis dégoutée ». Désormais, elle a retrouvé le plaisir d’aller faire du sport et avoue que le bénéfice est autant « au niveau physique qu’au niveau social ».

Moins de stress, un meilleur sommeil, trois fois moins de risque de développer du diabète, deux fois et demie moins de faire un AVC, une amélioration de l’espérance de vie… les bienfaits du sport ne sont plus à démontrer. Pour ceux qui hésitent encore, le réseau des MSS permet de trouver l’activité qui leur convient. La preuve, neuf personnes sur dix continuent à pratiquer dans leur association même après la fin du dispositif. 

Pour plus d’informations : www.msspba.fr