Imprimer la page
Vie quotidienne Vie locale

L’intelligence artificielle ne nous remplacera pas, elle nous augmentera

© icafreitas - stock.adobe.com

© icafreitas - stock.adobe.com

Informaticien de renom, Luc Julia donnait la semaine dernière (lundi 20 mars) une conférence auprès des étudiants de l’ESTIA, l’école d’ingénieurs de Bidart. Le thème de son intervention portait sur l’Intelligence Artificielle (IA) dans l’industrie. Une expertise utile sur un phénomène qui n’en est qu’à ses débuts.

Luc Julia aurait dû être présent dans l'amphithéâtre de l’école d’ingénieurs de Bidart, mais les mouvements sociaux en ont décidé autrement. Faute de train, le chercheur franco-américain a effectué son intervention en visioconférence avant de répondre aux questions des étudiants.

Ils étaient deux cents pour écouter le conférencier de renom. Le Toulousain d’origine a quitté le sol français dans les années 1990, direction la Californie pour y vivre son rêve américain. Il y a collaboré avec des start-ups, mais aussi avec des poids lourds de la technologie comme Microsoft, Apple ou encore Samsung où il a été vice-président en charge de l’innovation de 2012 à 2021. Si vous êtes utilisateur d’un smartphone à la pomme, vous utilisez peut-être une de ses inventions : l’assistant vocal Siri.

Une démarche pas si nouvelle

Voilà pour une partie du CV de celui qui, à neuf ans, créait un robot pour faire son lit à sa place. « Ce qui m’intéresse, c’est d’aider les vrais gens dans les tâches quotidiennes », dit-il pour expliquer ce qui le motive. Pour l’actuel directeur scientifique de Renault, l’intelligence artificielle n’existe pas. Selon lui, cette nomination est une erreur de langage, car on devrait plutôt dire intelligence augmentée. Un phénomène qui n’est pas nouveau dans l’histoire de l’humanité.

« On pourrait remonter à 1642, date à laquelle Blaise Pascal invente la Pascaline, l’ancêtre de notre machine à calculer ». Mais c’est dans les années 1960 que l’intelligence artificielle telle que nous l’entendons aujourd’hui se développe réellement. Elle connaît son apogée en 1997 avec la victoire de la machine Deep Blue sur le champion russe des échecs Garry Kasparov. Puis l’avènement d’internet accélère le mouvement.

Gourmande en données et en ressources

« Avec internet arrive une base de données immense qu’on appellera plus tard le big data », c’est ce qui change la donne avec ses avantages et ses inconvénients. Le premier problème réside dans la grande consommation d’énergie générée par ces systèmes, notamment avec les data center. « En 2016, quand le champion du monde de go (1) se fait battre par la machine AlphaGo, les algorithmes tournent sur 2 000 ordinateurs. Ça fait beaucoup pour jouer au go, surtout qu’en face, il n’y a qu’un seul être humain ».

Une forte consommation de ressources symbolisée également par le phénomène Bitcoin. « C’...

Cet article est réservé aux abonnés. Pour lire la suite de cet article, vous pouvez acheter notre journal ou vous abonner.
Accédez à toute l'actualité et aux annonces légales en illimité

1 AN (52 n°)Hebdomadaire
à partir de 25,00 €/an *

(* Tarif en vigueur en France Métropolitaine, valable pour la version numérique)

Déjà abonné ?  > je me connecte